Fleet Foxes : Deuxième moisson
Il y a un an, les Fleet Foxes surprenaient la planète folk en plaçant de magnifiques harmonies vocales au centre de leurs hymnes. On est encore sous le charme et ils sont de retour.
L’été dernier, les Fleet Foxes lançaient un premier album éponyme qui a ravi la critique, et passaient pour un tour de chant au Divan Orange. Un an plus tard, les revoici dans le grand Métropolis. "On s’adapte aux circonstances, mais on n’aurait pas détesté faire une salle intermédiaire", admet Robin Pecknold, chanteur, guitariste et parolier de la formation de Seattle.
On se surprend alors à rêver que les chansons célestes des Foxes, portées par des harmonies vocales évoquant le retour de la voix humaine en musique à la Renaissance, puissent se déployer dans une église. "En connais-tu une de disponible? demande-t-il aussitôt. Ça me plairait assez."
Depuis la dernière visite du groupe, les chansons ont évolué. "Le fait de les jouer live soir après soir leur a donné du muscle. Quand tu enregistres, tu te soucies du son, du pitch, du volume; ce genre de détail accapare ton attention. En spectacle, ces préoccupations tombent. L’intensité n’est pas la même et on tend à allonger les chansons."
Dernièrement, sur Pitchfork, une nouvelle chanson (Blue Spotted Tail) a fait son apparition. Matériel pour un prochain album? "La BBC à Glastonbury voulait qu’on enregistre quelque chose, alors j’ai eu envie de la faire. Je la considère à moitié bouclée; j’aurais dû savoir que Pitchfork jouerait ça gros", admet celui qui, de temps à autre, met aussi en ligne sur MySpace des reprises de ses artistes préférés enregistrées en solo sous le nom de White Antelope.
"Puisque tu le demandes, oui, un prochain album est en préparation, poursuit-il. J’ai amassé 15 chansons, mais elles ne me satisfont pas toutes. J’attends la prochaine moisson, probablement en août après la tournée. Arrive un moment où les chansons viennent à toi et te donnent l’impression de s’être écrites toutes seules. Ce sont toujours les meilleures", révèle Pecknold, qui a découvert sa voix à 9 ans dans une pièce de théâtre à l’école. "Les profs avaient réalisé que j’étais l’élève dont la voix portait le plus… C’est là que j’ai appris à chanter!"
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