Bernard Adamus : Face aux embruns
Musique

Bernard Adamus : Face aux embruns

Bernard Adamus voit son univers brun prendre un peu de couleurs.

Son premier album, joliment titré Brun, est paru au printemps sans faire de bruit. Un univers un peu sale et décrépit, qui ne sent pas toujours bon mais qui recèle une touchante poésie, un témoignage poignant mais aussi cocasse du quotidien pas toujours rose – brun même – de certaines gens, porté par un amalgame de blues crade et de chansons déglinguées, avec une touche de punk pour l’attitude et l’insolence.

Ce n’est par contre que quelques mois plus tard, après son succès au Festival en chanson de Petite-Vallée, que le nom de Bernard Adamus s’est mis à circuler dans les médias et auprès du public. "J’hésitais à postuler pour Petite-Vallée. Je n’y croyais pas vraiment, mais je leur ai envoyé trois chansons, et on m’a fait passer une audition et je me suis retrouvé au nombre des huit participants. C’était le premier test loin de Montréal, devant une salle de 300 personnes silencieuses. Ça, c’était une grosse différence. Jouer avec un house band que tu ne connais pas aussi. Mais j’ai gagné 6 des 10 prix offerts et, honnêtement, je ne me souviens plus des noms de tous ces prix-là. Mais disons que mon été, au point de vue financier, est plus léger", explique le musicien qui travaille en ce moment sur les installations scéniques des FrancoFolies, avant de se retrouver lui-même – avec son groupe – le 8 août sur une scène du festival, qu’il aura peut-être aidé à monter… "Dire que je ne voulais pas me rendre à Petite-Vallée parce que ça me faisait perdre des journées d’overtime payantes au Festival de jazz, mais mon boss m’a poussé à y aller."

Maintenant que Bernard Adamus, que l’on connaît aussi sous le nom de Le Révérend, est sorti auréolé de Petite-Vallée, les choses se sont-elles bousculées pour lui? "Depuis Petite-Vallée, on parle bien plus de mon projet. Ça fait un peu rêver aussi, car il y a un paquet de monde qui commence à s’intéresser à l’album, mais pour moi, le défi reste de trouver un label capable de pousser mon disque et de comprendre mon travail. Donc, il y a encore pas mal de chemin à parcourir."

Le 8 août, à 21h
À l’Espace vert Desjardins

À voir si vous aimez /
Fred Fortin, Plywood 3/4, RL Burnside