Gina Ryan : Transitions
Musique

Gina Ryan : Transitions

La percussionniste Gina Ryan produit un concert multimédia avec tout son attirail de peaux et de métaux, quelques pas de danse, des images, et pas de temps mort!

Gina Ryan s’est mise à la percussion assez tôt, après un bref détour par le… trombone. "Je suis entrée dans l’harmonie de l’école au trombone à 10 ans, mais l’embouchure me faisait mal, et j’étais vraiment attirée par les percussions; alors après avoir harcelé le prof pendant des mois, il m’a permis de changer d’instrument." Et après des concerts aux États-Unis, au Japon ou en France, la voici qui nous offre son "plus gros" concert solo, un programme qui inclut aussi de la danse (Karel Chevalier). On pourra entendre plusieurs oeuvres de compositeurs canadiens, ou établis ici (dont quatre créations de David Adamcyk, Stacey Brown, Éric Champagne et Justin Mariner), mais si le spectacle s’intitule Transitions, c’est que l’espace entre les oeuvres a aussi son importance pour Ryan: "Le programme est en trois parties, ou trois mondes, qui sont construites avec plusieurs pièces, mais ça n’arrête pas vraiment entre les pièces. Dans la deuxième partie, Karel intervient beaucoup, puis c’est l’illustrateur Haydon Mariner qui m’appuie dans la troisième partie, durant laquelle j’interprète une oeuvre d’Alcides Lanza (diastemas, 2005, pour marimba et sons électroacoustiques).

"Je commande des pièces depuis quelques années déjà, explique Gina Ryan, et j’adore le contact avec les compositeurs, surtout qu’étant soliste, ça me permet tout de même d’avoir des interactions avec d’autres musiciens! Toutes les pièces du concert ont été écrites pour moi, sauf celle de Kitazume, mais je voulais l’inclure quand même parce qu’elle est fantastique et s’intègre très bien au programme." Outre les compositeurs déjà cités, on entendra aussi des oeuvres de Neil Middleton, Andrew Staniland, Alexandra Fol, Michio Kitazume et une composition de Gina Ryan (Never-Never Island).

La percussionniste est originaire de Terre-Neuve, et c’est sa rencontre avec Don Wherry, le fondateur du Sound Symposium de Saint-Jean (où sont nées les symphonies portuaires) qui a forgé son goût pour le travail sur le son. Pas étonnant que sa pièce Never-Never Island soit écrite pour marimba préparé! Cet automne, on la verra avec l’Harmonie de Laval pour la création du Concerto pour percussion et ensemble à vents d’Éric Champagne (novembre), et c’est aussi cet automne que le Studio 303 célébrera ses 20 ans. Bonne raison pour le découvrir maintenant, avec tambours et sans trombone!