Mad'MoiZèle GIRAF : Le zèle de la Giraf
Musique

Mad’MoiZèle GIRAF : Le zèle de la Giraf

Mad’MoiZèle GIRAF fait paraître un premier album qui fait le pont entre le Québec et l’Occitanie sur un fond de reggae-ragga festif.

Ça fait un moment qu’on regarde aller Mad’MoiZèle GIRAF. Tranquillement, le duo montréalais composé de Philippe "Funky Flip" Messier et de Ian "Maestro Mez" Carrière-Lettre s’est bâti une solide réputation en diffusant son reggae dancehall coloré dans les fêtes et les salles de concerts. Avec la parution imminente de son premier album, Peindre la GIRAF, on risque bien de le voir aller pour un bon moment encore. "On s’est pris de passion pour le reggae-raggamuffin, surtout celui venant de France, avant de découvrir ce qui se faisait en Jamaïque, et on a eu envie de jouer ce genre de musique-là, explique le MC Maestro Mez. Sauf qu’il n’y avait personne pour embarquer avec nous là-dedans. Alors on a décidé de faire ça en duo. On a travaillé notre chant, on a appris à écrire des textes puis on a produit notre propre musique. On parlait de voyages, des autres cultures, et ça cadrait avec la thématique du raggamuffin. Donc, on a commencé à diffuser nos chansons en formule sound-system, à deux, avec nos laptops."

Après quelques années de travail et de perfectionnement, le binôme a fait appel aux services de musiciens chevronnés, passant de la formule sound-system au véritable groupe, en compagnie notamment de l’ex-bassiste des Colocs, Vander, un grand amateur lui aussi de sonorités jamaïcaines. Depuis, ça se bouscule pour Mad’MoiZèle GIRAF qui s’est retrouvé à participer à la dernière édition du concours Les Francouvertes où il a terminé bon deuxième. "Notre passage aux Francouvertes nous a permis d’obtenir une place pour les prochaines Francofolies de Spa en Belgique, et je crois que ça nous a aussi ouvert des portes", précise Ian. Cela dit, c’est surtout leurs deux semaines en tête du palmarès francophone de CKOI avec la pièce Sub su’a job qui a permis à la formation de se bâtir un petit capital de sympathie, surtout à l’extérieur de Montréal.

Avec Peindre la GIRAF, une vieille expression française signifiant "ne rien faire", ce qui est plutôt paradoxal si on regarde le travail accompli par la bande depuis ses débuts il y a quatre ans, mais tout de même une expression qui cadre aussi avec le style de vie à la cool que Mad’MoiZèle GIRAF préconise dans ses chansons, les amateurs du genre verront dans la musique de la bande une évidente filiation avec Massilia Sound System. Des chansons telles que Fanny, l’hymne au pastis Pastaga et Rime rurale, chantées "avé l’acceng" en compagnie du tchatcheur Farigoul, un vrai gars du sud de la France, font immanquablement penser au collectif marseillais. "On ne s’en cache pas. On est tous fan de Massilia, admet Maestro Mez. On aime leur musique et leurs propos qui parlent de leur implication dans la société marseillaise. Par contre, on n’a pas cherché un collaborateur marseillais. DJ Farigoul était notre coloc et il s’est tout naturellement intégré au groupe. Nos chansons sont une chronique de ce qu’on vit. Nous faisons en quelque sorte le pont entre le Québec rural, la ville de Montréal et le sud de la France."

Mad’MoiZèle GIRAF
Peindre la GIRAF
(Les Disques HLM/DEP)
En magasin le 25 août

À écouter si vous aimez /
Massilia Sound System, Loco Locass, Tryo