Holy Fuck : Au-delà du réel
Musique

Holy Fuck : Au-delà du réel

Holy Fuck est encore sur la route mais trouve le temps nécessaire pour travailler à son prochain album. Nous en aurons un aperçu lors de sa visite à Québec cette semaine.

Ils ont pu tourner tout l’été tout en s’accordant quelques moments de répit avec leurs proches. Les quatre membres de Holy Fuck, Brian Borcherdt (claviers), Matt McQuaid (basse), Matt Schulz (batterie) et Graham Walsh (claviers), ont pu savourer à leur rythme quelques séjours sur la côte ouest, où la formation a participé à une série de festivals d’envergure. De San Francisco jusqu’à San Diego, ce fut un été de rêve.

"Ç’a été parfait, admet Graham Walsh. Nous avions le temps d’être chez nous (Toronto) pour les week-ends et de partir ensuite quelques jours en Californie. C’était le rythme idéal. Tu as le temps de décompresser avec tes proches et de t’envoler par la suite. On n’est pas à plaindre ces temps-ci."

Depuis LP en 2007, qui a suivi son premier disque éponyme en 2005, Holy Fuck a aligné les spectacles tout en enregistrant quelques sessions d’improvisation en spectacle. Une forme de laboratoire ambulant que ces quatre scientifiques du son cultivent selon leur humeur. Cette indépendance artistique assumée a fait de Holy Fuck l’une des formations électroniques – si on peut la qualifier ainsi – les plus originales de la scène canadienne. Le groupe s’attable en ce moment à peaufiner les derniers détails de son prochain opus, qui devrait voir le jour l’hiver prochain.

Intégrant autant les influences rock que jazz, en plus de travailler sur leurs projets solos respectifs, les membres de Holy Fuck trouvent un lieu de rencontre idéal avec ce band où tout est permis. "Ça résume bien l’état d’esprit du groupe, acquiesce Graham Walsh. On ne s’est jamais lassés d’explorer. On partage une façon bien particulière d’aborder la musique; nous sommes aux antipodes d’un groupe rock conventionnel qui va se concentrer sur une direction standard. Pour nous, un son possède plusieurs facettes d’expression et on tente de les maîtriser à notre convenance. C’est ça qui nous anime. Ça et le rythme. Il y a tellement de possibilités pour agencer toutes ces composantes et pour profiter de l’électro, ou encore pour reproduire un son électronique avec des instruments acoustiques. L’exploration sera toujours au coeur de notre démarche."

Graham Walsh s’est même laissé tenter par les tables tournantes ces dernières années et sera présent au Cercle, après la prestation de Holy Fuck le même soir à l’îlot Fleurie, pour faire danser la foule à titre de DJ. "C’est mon frère qui est le DJ de la famille. En le regardant faire, je m’y suis intéressé pour m’amuser lors de fêtes entre amis. Par la suite, mon frangin m’a fait comprendre que ça pourrait même devenir payant et j’ai accepté quelques contrats. Je ne sais pas encore de quoi ça aura l’air à Québec. Habituellement, je me montre indulgent et j’essaie de ne pas trop rester coincé dans ma bulle. C’est important de rester attentif à ce que les gens aiment entendre et de s’y adapter pour le plaisir."

À écouter si vous aimez /
Xiu Xiu, Kraftwerk, Wolf Parade