11e édition du Festival Orgue et couleurs : Orgue, cinéma et couleurs
Musique

11e édition du Festival Orgue et couleurs : Orgue, cinéma et couleurs

L’organiste Philippe Bélanger ouvre et ferme la programmation de la 11e édition du Festival Orgue et couleurs, qui salue le roi des instruments. Vive le roi!

C’est à une expérience rare que nous étions conviés le 9 septembre pour la conférence de presse du Festival Orgue et couleurs, qui se tenait à la tribune du grand orgue de l’église Saint-Nom-de-Jésus. Rare, parce que l’on n’a pas souvent l’occasion d’assister d’aussi près à l’extraordinaire gymnastique (le jeu de pieds!) à laquelle se livre l’organiste aux commandes de sa terrible machine (6200 tuyaux!), mais rare aussi parce que c’était peut-être la dernière fois, l’église étant en voie de changer de vocation, et l’orgue… de déménager. Deux bonnes raisons pour aller le saluer à l’occasion de la 11e édition d’un festival qui a été mis sur pied précisément pour mettre en valeur les qualités de cet exceptionnel instrument de la maison Casavant.

Et de bonnes raisons d’y aller, il y en a encore d’autres dans la programmation du festival (qui s’étend à plusieurs autres endroits, jusqu’au Planétarium!), à commencer par le concert d’ouverture, durant lequel l’organiste Philippe Bélanger (titulaire du grand orgue de l’Oratoire) improvisera la bande sonore d’un film inédit du cinéaste Serge Gouin. Le musicien est habitué à l’exercice, mais avec un film tout neuf (qu’il aura tout de même vu une fois ou deux), ce n’est pas comme avec un classique! "C’est un peu comme au théâtre, explique l’organiste; il y a un lien qui se crée entre l’émetteur et le récepteur, quelque chose de spontané, et ça, c’est contagieux. Il m’est arrivé souvent, dans ces situations d’improvisation, de ressentir cette énergie particulière qui vient du public et qui, finalement, dirige le discours de la musique. Quand on est musicien, on ne peut pas se contenter d’être émetteur, il faut aussi participer au partage d’énergie avec l’auditoire." Cet état réceptif suppose aussi que le musicien en question soit à l’aise avec les techniques propres à son instrument, et il n’y a rien à craindre de ce côté-là avec Philippe Bélanger, pour qui l’orgue n’a plus de secret.

Le 3 octobre, la veille de la clôture du festival, l’organiste jouera d’un tout autre instrument alors qu’il se joindra, à l’orgue électrique, à Yves Lambert et à son Bébert Orchestra pour un set swinguant au Chic Resto Pop! "C’est un répertoire qui a ses cadres, bien sûr, mais qui laisse tout de même beaucoup de liberté aux interprètes, et je vais me mêler au groupe avec grand plaisir!"

Une vingtaine d’activités à surveiller entre le 25 septembre et le 4 octobre, dont la journée Orgues ouvertes du 27 septembre.

Concert d’ouverture
Le 25 septembre, 20 h
À l’église Saint-Nom-de-Jésus (4215, rue Adam)
www.orgueetcouleurs.com