Jay-Jay Johanson : Renaissance
Musique

Jay-Jay Johanson : Renaissance

Même si le septième album de Jay-Jay Johanson, Self-Portrait, n’est pas en vente au Québec, le Suédois aura l’honneur d’inaugurer la toute nouvelle salle de concert d’eXcentris.

Après une parenthèse musicale qui l’avait plongé dans la musique électronique jusqu’au cou avec les albums Antenna et Rush, le chanteur suédois Jay-Jay Johanson nous revient tel que nous l’avions aimé avec la trilogie composée des albums Whiskey, Tattoo et Poison. Aujourd’hui, sa voix se fait de nouveau entendre dans un cadre acoustique, en groupe, où les échantillonnages ne sont qu’accessoires, utilisés avec soin pour illustrer une poésie introspective. Un retour aux sources inspiré qui se confirme avec l’album Self-Portrait, son tout dernier, paru en Europe au printemps.

L’artiste s’offre maintenant le luxe d’une tournée intimiste, accompagné seulement par le pianiste Erik Jansson. Une dynamique chaleureuse qui nous offre ce crooner de la pop à nu. "Je n’ai jamais été mal à l’aise sur scène, affirme-t-il. Dans le passé, j’ai eu à interpréter dans un contexte particulier. La musique n’était plus le résultat d’un travail fait par des musiciens. Elle était faite par des producteurs basés en Allemagne. À cette époque, le travail de Björk et de Radiohead m’avait beaucoup influencé. C’était dans l’air du temps, une façon comme une autre pour moi de casser une image. Maintenant, avec Self-Portrait, je retrouve les musiciens qui étaient avec moi sur l’album Whiskey. Les années ont passé, nous sommes mariés et nous avons des enfants. Il nous fallait cette pause."

Une pause qui était essentielle pour Johanson, accaparé au début des années 2000 par les obligations liées à un contrat de disques avec la multinationale BMG. "Je me suis rendu compte que les cinq années qui ont précédé la sortie de Poison, et celle qui a suivi avec la tournée mondiale, je les avais toutes passées sur scène et en studio. Sans interruption, et avec les mêmes gars… Nous ne pouvions plus communiquer entre nous, nous étions complètement déconnectés. Pris dans une routine et les statistiques de vente… Et nous buvions beaucoup trop. C’est à ce moment que j’ai décidé que je n’allais pas recommencer le même processus. Il fallait changer, explorer."

À l’écoute de Self-Portrait, cette métamorphose a manifestement porté fruit.

À voir si vous aimez /
Antony and the Johnsons, Portishead, Chet Baker

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BIENVENUE A LA CASSAVETES

Baptisées la Cassavetes et la Fellini, les toutes nouvelles salles de spectacles d’eXcentris s’inscrit dans la nouvelle mission que s’est donnée le complexe artistique: "Offrir un laboratoire en direct aux artistes afin de promouvoir l’émergence et provoquer l’innovation et les rencontres inusitées entre les genres, les médias et les styles, dans un environnement convivial", comme l’explique la directrice générale, Audrey Benoît. Outre Jay-Jay Johanson, les mélomanes pourront y voir de nombreux artistes cet automne. En plus d’une série de concerts classiques qui débute les 25 et 26 septembre avec la performance de Leon Fleisher, on y retrouvera notamment Gonzales (aussi le 26 sept.), Éric Bélanger (1er oct.), Samian & Anodajay (3 oct.) et Christopher O’Riley (15 oct.). Programmation complète: www.excentris.com. (O. Robillard Laveaux)