Orchestre symphonique de Gatineau : Sous une bonne étoile
Musique

Orchestre symphonique de Gatineau : Sous une bonne étoile

L’Orchestre symphonique de Gatineau lance sa troisième saison sous le regard mystérieux des planètes. Étonnant cours 101 d’astronomie musicale.

Orchestre symphonique et astronomie. Le lien ne semble pas évident, vous en conviendrez. Cependant, avec le concert qui donnera le coup d’envoi de sa troisième saison, l’Orchestre symphonique de Gatineau prouvera aux mélomanes à quel point la musique classique et son répertoire historique peuvent traduire d’une façon peu commune la grandeur et l’aspect insaisissable que prennent les planètes de notre univers. Avec l’inaugurale présentation Planètes symphoniques, l’OSG a tenu à souligner à sa façon l’année 2009, qui a été déclarée par l’UNESCO Année mondiale de l’astronomie. Yves Léveillé, directeur artistique et chef d’orchestre de l’OSG, ne se doutait toutefois pas qu’en préparant cet événement musical, il allait découvrir la science complexe qui relie la musique aux planètes. "Pythagore a été le premier à faire le lien entre ces deux choses. Il a mis au point une théorie selon laquelle chaque planète du système solaire a sa note équivalente dans la portée. Il y a toute une science autour de ça, mais pour le commun des mortels, ça veut plutôt dire de la belle musique…" affirme Léveillé, qui fignolera, au cours des prochains jours, les derniers détails de cette soirée d’ouverture qui verra 79 musiciens professionnels interpréter un répertoire inusité.

En guise de prologue, l’OSG proposera l’interprétation d’Also Sprach Zarathustra de l’Allemand Richard Strauss, pièce qui a servi de thème musical au chef-d’oeuvre de Stanley Kubrik 2001: Space Odyssey. "On va reconnaître le thème du film, mais la pièce comme telle dure 35 minutes et nécessite une immense formation", explique le chef d’orchestre. On poursuivra aussitôt avec Les Planètes de Gustav Holst, oeuvre complexe et imposante en sept mouvements: Mars, celui qui apporte la guerre; Vénus; celle qui apporte la paix; Mercure, le messager ailé; Jupiter, celui qui apporte la gaieté; Saturne, celui qui apporte la vieillesse; Uranus, le magicien; Neptune, le mystique – auquel le compositeur londonien doit sa renommée et dans lequel Léveillé trouve beaucoup de plaisir. "Cette pièce me fascine: c’est la troisième fois que je la dirige. Et pour la première fois, dans Neptune, le dernier mouvement, on a décidé d’insérer un choeur de femmes qui fredonnent, représentant en quelque sorte des sirènes. Ça va être grandiose!" promet Léveillé, en ajoutant qu’on projettera sur écran géant un film représentant un voyage à travers le système solaire, assurant ainsi un côté multimédia novateur.

Avec deux saisons couronnées de succès, Yves Léveillé et son directeur général Yves Marchand peuvent maintenant présenter une troisième programmation sur des bases extrêmement solides. "On a déjà un peu plus de 600 abonnés qui assisteront à nos concerts cette année, et je trouve ça exceptionnel. Lorsqu’on a lancé ce projet d’orchestre symphonique, les musiciens ont manifesté leur joie d’avoir un orchestre à Gatineau, et à chaque répétition, à chaque présentation, ils partent heureux et enthousiastes. Le public, lui, s’est accaparé son orchestre et semble toujours en redemander concert après concert", lance en conclusion le chef d’orchestre, pas peu fier du travail accompli en si peu de temps.

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