Nuit de la culture : Toute une nuit!
Musique

Nuit de la culture : Toute une nuit!

On ne s’en doutait pas, mais il paraît qu’à Saguenay, de la culture, on en mange. Eh bien voici, tirées du vaste menu de la Nuit de la culture, quelques bonnes activités à se mettre sous la dent…

CRI DU SILENCE

Étrange rendez-vous auquel nous convie le Théâtre CRI dans le cadre de la Nuit de la culture. Pendant une heure, les spectateurs de passage, curieux d’un théâtre fait autrement, deviendront voyeurs devant le triste tableau du corps humain confiné dans les plus sombres extrémités du drame. Avant-goût de la pièce Catatonie, à laquelle nous pourrons assister au mois de novembre, il s’agira d’un laboratoire d’expérimentation théâtrale soumis aux rigueurs du minimalisme. Souffrance et aliénation n’auront peut-être jamais retenti aussi fort dans le silence. Une expérience hors du temps et des normes établies, dès 21h30, à la salle de répétition du Centre culturel du Mont-Jacob. (J.-F. Caron)

COEUR D’ETOURNEAU

Elle est la fragilité incarnée. Découverte au sein du mouvement de création sous contrainte 3REG, et plus récemment au cours d’une soirée des Poèmes animés, Sara Létourneau est un coup de coeur assuré pour ceux qui raffolent de l’ingénuité de la délicieuse Coeur de pirate. Sa guitare en main, elle présentera à la Nuit de la culture des compositions intimes et personnelles, accompagnée par son paternel aux percussions. À noter qu’elle travaille actuellement à la production d’un livre-disque avec Nicolas Longpré, une oeuvre relatant un road trip vécu dans le sud des États-Unis, une oeuvre sans gravité, ludique, imprégnée de cet humour gentil qui la caractérise. Une perle qui attirera l’attention à la salle Pierrette-Gaudreault, de 19h à 21h30. (J.-F. Caron)

DEJOUER LA MUSIQUE

Malgré son jeune âge, Sylvie Jean peut se vanter d’avoir enseigné à une bonne partie de la relève artistique de la région. Tel un superhéros, le jour elle partageait son savoir à des étudiants souvent très allumés, voire trop dans certains cas, et dès que les classes du Cégep d’Alma se vidaient, elle préparait un répertoire de chansons qui allait faire son chemin de façon prodigieuse. Avec un deuxième disque produit par la légende vivante Edgar Bori, on peut dire que cette auteure-compositrice-interprète a un talent indéniable pour la chanson. Ce sera maintenant à vous d’être séduit par sa présence sur scène, et vous comprendrez rapidement pourquoi elle fut la lauréate de la Bourse Objectif Scène en 2008. À la Bibliothèque publique de Chicoutimi, de 19h à 21h30. (J. Martel)

LIBRE DANS LA CONTRAINTE

Depuis 2002, le mouvement 3REG a été le lieu de rendez-vous d’un nombre incroyable de créateurs provenant de différents milieux artistiques. Que ce soient des vidéastes, des auteurs, des poètes, des peintres, des musiciens ou des comédiens, ce collectif de création a été la source de plusieurs collaborations enrichissantes. Avec comme objectif d’amener des artistes à créer des oeuvres sous contrainte, et ce, deux fois par mois, 3REG est littéralement un bouillon de culture. Il est toutefois préférable d’avertir les non-initiés qu’ils devront faire preuve de vigilance, car une seule visite aux soirées de ce mouvement peut créer une solide dépendance dont ils auront beaucoup de difficulté à se défaire. À noter que 3REG reprendra sa saison régulière en date du 6 octobre à l’Opéra – cabaret urbain. Un florilège à voir de 19h à 21h30, à la salle Marguerite-Tellier. (J. Martel)

LA GRANDE IMPOSTURE

S’il y a un artiste au Saguenay qui nous a habitués à l’imprévisible, c’est bien Phano l’Imposteur. Avec son folk qui flirte dangereusement avec le rock, Phano a un don unique pour faire sonner la langue québécoise. Son premier disque intitulé Si c’est pas d’un bord en témoigne d’ailleurs habilement. Mais ce qui est encore plus fascinant chez ce patenteux de chansons, c’est la livraison qu’il en donne lors de ses concerts. Soyez alertes: on l’a souvent vu faire des spectacles d’une ampleur complètement rock, et ce, avec lui seul sur scène! On l’a déjà aussi aperçu en train de jouer du fusil en plastique lors de certains matchs d’improvisation musicale. Quand on dit imprévisible… Au Musée du Fjord, de 21h30 à minuit. (J. Martel)

SOLO!

Remettre le texte au coeur de sa démarche. C’est cette volonté qui pousse dorénavant Joël Martel – eh oui, on parle du cosignataire de cet article! Abasourdi de voir son groupe, Les Patates impossibles, injustement associé à la mouvance hipster électronica qui surfe actuellement sur la reviviscence des années 80 – et du fluo – dans la grande métropole, Martel a choisi de provoquer une cassure nette avec un projet solo, judicieusement intitulé Martel solo. On reconnaît là cette subtilité qui fait sa marque… Savant mélange de Pépé, de Mononc’ Serge, de Lynda Lemay et d’un ingrédient ultra-secret, il se présente seul avec sa guitare pour défendre des délires textuels décapants, ironiques, drôles et lucides. À découvrir au Musée du Fjord de La Baie, de 21h30 à minuit. (J.-F. Caron)

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