Japandroids : Feel the noise
Musique

Japandroids : Feel the noise

Japandroids ne donne pas dans la subtilité et ne sera pas le groupe préféré de vos parents. Un duo-choc de Vancouver qui veut des décibels.

Après deux autoproductions intitulées All Lies et Lullaby Death Jams, le duo Japandroids a fait assez de bruit pour se faire entendre de Polyvinyl, une étiquette de disques américaine bien établie sur la scène indie. Brian King (guitare et voix) et David Prowse (batterie et voix), tous deux de Vancouver, ont maintenant joint les rangs de cette écurie et profitent donc d’une sortie officielle sur le marché américain avec l’album Post-Nothing.

"Nous avons constaté que le monde de l’industrie de la musique était plus petit que nous le pensions, avoue le batteur. À l’époque, nous avions le même représentant que le groupe Of Montreal. On a su que Polyvinyl était encore à l’affût et voulait signer un nouveau groupe. Ça n’a pas pris de temps pour qu’on puisse les rencontrer lors de l’un de nos spectacles aux États-Unis. Je pense qu’il n’y a pas un membre au sein de cette équipe qui n’est pas sympathique. Matt Lundsfort (le coprésident) est quelqu’un de terre-à-terre. Il est attentif à nos attentes et à la façon dont nous voulons présenter et offrir ce disque."

Polyvinyl n’a pas fait trop de cas de l’attitude garage de la formation qui est loin de faire dans la subtilité. Avec des vocalizers en guise de renfort, le "groupe" mixe avec brio ses riffs martelés avec une distorsion évocatrice. Un duo en puissance qui communique sa fougue avec un niveau de décibels presque indécent.

"Avant toute chose, on aime être sur scène, précise David Prowse. Lorsqu’on enregistre, c’est on the floor. Il y a quand même une nuance entre ce qu’on est capables de livrer sur scène et ce qu’on arrive à faire en studio. Parfois, on constate que ce n’est pas encore assez! L’idée d’avoir un chanteur nous a déjà traversé l’esprit. Mais on joue fort et c’est un peu la raison d’être de ce groupe, c’est notre plaisir. Aucun des candidats ne pouvait composer avec notre son. En studio, on ne cherche pas la perfection. On se concentre sur l’énergie. Post-Nothing a été enregistré en un temps record. Il n’était pas question de s’éterniser en studio." La pédale au plancher, donc, et sans compromis.

À écouter si vous aimez /
Band de garage, Death from Above 1979, Galaxie 500