Karkwa : Aux quatre vents

"Cet été a été assez intense en décalages horaires et en vols outre-mer. Et ça continue. Par exemple, dans les prochains jours, on fait Coaticook-Beyrouth-Gatineau. On fait bien des jokes avec ça, mais ça représente bien ce que ces derniers mois ont pu être pour nous", affirme d’entrée de jeu François Lafontaine, claviériste et compositeur au sein de Karkwa. Les arrêts à Coaticook et à Gatineau (spectacle inaugural d’une salle Jean-Despréz complètement revampée) s’inscrivent, on s’en doutera, dans le cadre de la tournée québécoise du band pour son troisième gravé, Le Volume du vent, splendide collection de rock poétique et aérien écoulée à ce jour à tout près de 30 000 exemplaires dans la Belle Province. Quant à Beyrouth, Lafontaine mentionne tout bonnement que le groupe a été choisi pour représenter le Canada dans le volet musical des Jeux de la Francophonie qui se tiendront fin septembre, début octobre, au Liban. Si les voyages forment la jeunesse, ils permettent aux membres de Karkwa non seulement d’en apprendre un peu plus sur leur métier, mais aussi d’évoluer et d’atteindre certains objectifs. "Au Québec, nos concerts vont extrêmement bien depuis au moins deux ans et j’avouerai que de recommencer devant un tout autre public, c’est motivant. En allant en France comme on l’a fait au cours des derniers mois, on touche à un tout nouveau public et c’est excitant. La réaction est bonne, mais c’est un travail de longue haleine. On est tous conscients qu’on est en train de réaliser notre rêve de ti-cul, celui d’avoir un groupe et de promener un peu partout notre musique."

Si Le Volume du vent connaît toujours une belle vie et a permis à Karkwa une percée majeure au Québec (quatre Félix à l’ADISQ 2008, dont celui du groupe de l’année), la troupe complétée par Louis-Jean Cormier (chanteur, guitariste et parolier principal), Stéphane Bergeron (batteur) et Julien Sagot (percussions) se dit presque prête à tourner la page avec un nouvel album dont la parution serait prévue, en se croisant les doigts, pour le printemps prochain. "On n’était pas censés en parler, on voulait tenir ça mort, mais à quoi bon… L’album a été enregistré principalement en France au Studio La Frette et ça s’est passé en parallèle avec la tournée de cet été. On est en train de travailler sur les textes", révèle le compositeur en ajoutant que la formation garde les pieds sur terre et ne se met pas de pression inutile. "Au départ, on fait toujours les trucs pour nous, et si le public et la critique le prennent bien, c’est un plus. Si t’es bien dans la musique que tu fais et si tu es sincère… c’est ce qui compte le plus. Cela dit, on a quand même hâte de pouvoir le sortir, ce nouvel album… " termine François Lafontaine, sur le ton de la confidence.

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