Aida : L’Égypte et ses plaies
Antoine Léveillée
Photo : Renaud Philippe / Stigmat photo
Qu’ont à faire des derviches tourneurs aux côtés des pharaons de la lointaine Égypte? C’est une question que j’ai cessé de me poser après quelques secondes d’insomnie, au retour du spectacle. La mise en scène de Brian Derrick, qui intégrait les chorégraphies de Jean Léger (dont ce ballet avec les derviches…), s’est avérée convenue et parfois risible. L’opéra Aida est avant tout un spectacle: choeurs, processions… Il faut les moyens pour l’assumer, soit, mais pourquoi toujours les mêmes clichés pompeux? En fermant les yeux, on pouvait apprécier la voix d’Oksana Kramaryeva (Aida), et en jetant un oeil sur Alina Gurina (Amneris), admirer la grande tragédienne. L’orchestre, lui, était à bout de souffle…