Anik Jean : Rose corbeau
Musique

Anik Jean : Rose corbeau

Anik Jean dévoile une trentaine jeune et heureuse, en étant plus féminine que jamais et en dévoilant ses multiples pétales: Anik l’obscure, la femme, et la téméraire.

Après s’être fait connaître avec Trashy Saloon, Anik Jean s’est transformée en une sensuelle rose d’un noir corbeau sur Le ciel saigne le martyre. Malgré le chemin parcouru, elle considère ce dernier comme son véritable premier album. "Trashy Saloon était une collaboration avec Leloup, c’était comme suivre un cours avec un prof qui ne vous quitte jamais. Je devais me prouver au monde, à moi-même", résume celle qui a, pour ce faire, déniché l’illustre réalisateur Mark Plati et le guitariste Earl Slick – avec lequel elle travaille depuis à d’autres compositions.

Avec ses pièces aux thèmes sombres, parfois macabres et une pochette aux allures gothiques, Le ciel saigne le martyre révèle l’amour de sa créatrice pour le jeu, l’horreur, les ambiances. La belle se dit pourtant plus zen que jamais: "J’ai toujours aimé les affaires dark. Tu vois, aujourd’hui, je suis super heureuse – je suis en amour! -, mais je ferais une toile demain et elle serait rouge et noire; je composerais une chanson et elle serait sombre. Tim Burton est un de mes réalisateurs préférés, il y a une beauté dans ses films, je m’y sens chez moi. J’essaie d’exploiter ça en musique, en images", atteste celle qui se passionne pour l’univers du vidéoclip: elle a endossé le personnage de la femme battue dans son clip Oh mon chéri (signé Robin Aubert) et coréalisé le plus récent Lucifer.

L’artiste visuelle qui expose et vend ses tableaux a par ailleurs publié le volume un de sa bande dessinée Magnum 66 en mai dernier, et elle aurait deux scénarios de film d’horreur en chantier, bénéficiant des conseils de Patrick Huard – qui avait utilisé deux de ses chansons dans Les 3 P’tits Cochons et qui lui a donné un rôle dans son prochain long métrage, Filière 13.

La voix plus haut perchée ainsi que la sensibilité des textes de ce récent effort laissent en outre entrevoir plus de féminité chez celle qui a dévoilé ses courbes sur la couverture du magazine masculin Summum, deux fois plutôt qu’une. "Ça faisait longtemps que Summum voulait m’avoir, mais ma compagnie de disques ne voulait pas. Je les ai convaincus; c’est quand même pas de la porn! Moi, la lingerie, j’adore! J’ai surpris la styliste en arrivant avec ma propre collection! Il est vrai que je suis beaucoup plus femme sur cet album. Je voulais le montrer sur la pochette, avec les photos."

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