Ogres de Barback : Paroles d'ogres
Musique

Ogres de Barback : Paroles d’ogres

Les Ogres de Barback viennent enflammer les planches de la salle Sylvain Lelièvre à l’occasion de l’événement Scènes d’automne avec leurs refrains festifs, leurs couplets vindicatifs et leurs musiques qui s’activent.

Ils étaient quatre, ils voulaient se battre. Quatre frères et soeurs qui souhaitaient tracer leur route dans la chanson française. À leurs débuts il y a plus de dix ans, Les Ogres de Barback faisaient partie d’une famille de groupes (Les Têtes Raides, La Tordue, Debout sur le zinc, etc.), sans le savoir. Fred Burguière, chanteur et parolier, explique: "Quand on a commencé, on ne savait même pas que ces formations existaient, mais on les a rencontrées très vite. On était contents qu’elles fassent le même style de musique que nous. On s’est rendu compte du mouvement, et c’était bien. Les Ogres, on était en banlieue parisienne, à faire nos chansons françaises avec de l’accordéon, des instruments acoustiques."

La plupart de ces groupes sont aujourd’hui disparus ou dispersés, mais Les Ogres restent toujours debout, une entité familiale solide: "Très tôt, on a fait un choix d’indépendance. On n’a pas eu trop de complications quand est venue la crise du disque. Avec le temps, j’espère qu’on a un peu évolué, mûri. Au départ, on jouait partout, 150 ou 200 fois par an. Maintenant, on essaie de faire des concerts un peu plus organisés. On reste dans le même plaisir et la même envie de continuer", affirme-t-il, gourmand comme un ogre pas effrayé du tout par l’actuelle morosité de l’industrie.

À l’instar de plusieurs groupes français de cette mouvance, Les Ogres savent mêler le côté festif de la musique aux paroles engagées. Ils sont allés à la bonne école de la chanson populaire, les Renaud, Pierre Perret, deux artistes que Fred aime bien reprendre sur scène: "À nos débuts, c’était un peu le bazar! On était contre, mais on ne savait pas trop contre quoi! Engagés, oui, mais dans tout et n’importe quoi! Aujourd’hui, c’est plus précis. On sait qu’en France il y a des choses qui ne nous plaisent pas. On est pour l’ouverture des frontières."

Aujourd’hui, Les Ogres partagent leur temps entre un répertoire "pour adultes" et un autre pour les enfants. Ils lancent Pitt Ocha: Au pays des mille collines, un livre-disque richement illustré. Parmi les invités à venir chanter avec eux, on trouve Polo, Gabriel Yacoub et Les Cowboys Fringants! "On écrit pour les enfants comme on le fait pour les adultes, mais on va peut-être mettre des arrangements plus rigolos ou accessibles!"

Au cours des prochains mois, Les Ogres de Barback vont pas mal voyager dans divers pays tout en préparant un nouvel album en parallèle: "Maintenant, on s’inspire énormément des musiques du monde et des différentes langues, alors c’est pas mal de composer quand on est à l’étranger."

Le spectacle à Québec ne devrait pas être triste, parole d’Ogres.

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