Yann Perreau : La lune et le feu
Parfois, c’était la réincarnation de Mick Jagger. À un autre moment, nous avons cru voir Nick Cave dans une transe gospel. Yann Perreau a trouvé la formule idéale pour exprimer ce qui l’habite et l’anime. Ne le cherchez plus assis derrière un piano (Alex McMahon s’en charge à merveille), il est maintenant libéré de toute contrainte et mis en valeur dans une mise en scène nuancée qu’il dirige avec un naturel désarmant, comme on a pu le voir au Grand Théâtre la semaine dernière. Et il mène le bal. Surprenant aussi de constater à quel point il a réinventé son répertoire, empruntant le country, par exemple, pour interpréter La vie n’est pas qu’une salope. Une fusion des genres et un spectacle où la poésie a fréquenté la rage de vivre. En supplémentaire le 26 février 2010.