Apocalypse NightClub : Apocalypse Now
Musique

Apocalypse NightClub : Apocalypse Now

Après avoir remporté les derniers Mardis de la relève, le groupe funk-rock Apocalypse NightClub s’apprête à lancer son premier single. La fin du monde devra attendre!

Guerres, terrorisme, pandémie, crise économique, infanticides, corruption politique, désastres naturels… Suffit de regarder les nouvelles pour réaliser que l’apocalypse est probablement plus près de nous que jamais. Ce constat est désolant, certes, mais plutôt que de se morfondre et d’attendre la fin, la meilleure chose à faire est de profiter du temps qui nous reste pour chanter, danser et faire la fête. C’est ce que semblent s’être dit les membres d’Apocalypse NightClub, certainement l’un des bands les plus prometteurs de la scène trifluvienne.

Formé en janvier 2008, le groupe est né de la réunion de deux anciens Petits Chanteurs de Trois-Rivières, Maxim Héon et Julien Guay. Ce dernier, qui chante et joue des claviers dans Apocalypse NightClub, nous raconte: "Max et moi, on s’est revus au Manchester, il m’a dit qu’il jouait de la guitare et, de fil en aiguille, on a commencé à "jammer" ensemble… Quant à Lwig [le bassiste du groupe], j’avais déjà collaboré avec lui dans un band [Agent Down], et on était restés chums."

Le quatrième cavalier de l’Apocalypse NightClub, le batteur Jonathan Carrier, s’est joint à la formation quelques semaines plus tard. "J’étais chez un ami, se rappelle-il, et Julien, qui y était aussi et que je rencontrais pour la première fois, a lancé à la volée qu’il se cherchait un drummer sérieux. J’étais assis sur le divan, j’ai levé ma main et j’ai dit: "Moi j’aurais le goût!""

Rapidement, le groupe s’est éloigné de la scène punk, sur laquelle plusieurs de ses membres évoluaient auparavant (Julien a notamment fait partie des Gamblers pendant un moment), pour développer un son plus groovy, qui tient autant des Red Hot Chili Peppers que de Sly & The Family Stone, The Jimi Hendrix Experience et Jamiroquai, pour ne nommer que ceux-là.

"On a évolué musicalement, on est allés chercher des inspirations funk et rock des années 1960 et 1970", mentionne Lwig. "C’est un gros mix d’influences qui donne notre son à nous. On n’a rien inventé, mais je pense qu’on a un son particulier, puis ça paraît qu’on a du fun quand on joue", souligne Maxim. "On est encore en train de faire la soupe; la recette, on la travaille constamment. Nos expériences musicales, la chimie entre nous, c’est toujours en évolution", ajoute Julien. "On est encore à la recherche de notre son, mais je pense qu’on commence à savoir ce que c’est", conclut Jonathan.

GAGNER, TRÉBUCHER, REBONDIR

En moins de deux ans d’existence, Apocalypse NightClub s’est fait remarquer en participant au concours Microsonic du Broadway Pub, à l’émission Band 2.0 et surtout aux Mardis de la relève du Gambrinus, d’où il est ressorti grand gagnant le printemps dernier. Un des prix associés à cette victoire était la chance de se rendre aux studios Piccolo pour y enregistrer un single, qui serait ensuite diffusé pendant un mois sur les ondes de NRJ 102,3 et de CFOU 89,1. Les choses ne se sont toutefois pas passées tel que prévu…

"C’était notre première expérience de studio, rappelle Lwig. On a cherché beaucoup, on a essayé des affaires, on a travaillé 25 heures en deux jours… Malheureusement, le produit final n’était pas vraiment ce à quoi on s’attendait." Julien: "On est partis avec l’objectif de faire une toune pour la radio, ce qui fait qu’on a comme oublié ce qu’on voulait vraiment faire." Maxim: "On a réécouté ça pis on s’est dit: "Crisse, c’est pas nous autres!" Ce n’était pas mauvais, mais c’était presque une toune de pop bonbon…"

Ce premier essai s’est donc retrouvé à la poubelle et les musiciens ont composé une nouvelle chanson, qu’ils sont allés enregistrer dans le studio de leur ami Rami Renno, à Saint-Boniface. Plus fidèle au style d’Apocalypse NightClub tout en demeurant éminemment accrocheuse, la pièce en question n’avait pas encore de titre officiel au moment où j’ai rencontré le groupe, dans le local de répétition qu’il partage avec les Rum Horns, The Devil’s Hotrod et Closedown.

Néanmoins, après avoir rejeté les titres Juste pour te plaire et Pourchasser la nuit (Maxim: "Ça fait Kaïn, chu pas capable!"), les gars semblaient s’être arrêtés sur 2:45 AM. Il faudra se rendre au spectacle-lancement ce mardi pour en avoir le coeur net!

À écouter si vous aimez /
Red Hot Chili Peppers, The Jimi Hendrix Experience, Jamiroquai