Caïman Fu : Calmant fou
Avec trois albums à son actif, on peut dire que Caïman Fu s’est désormais taillé une place confortable dans le coeur des mélomanes.
En septembre 2008, Caïman Fu mettait sur le marché son troisième disque intitulé Drôle d’animal. Peu de temps après ce lancement, la chanteuse de la formation, Isabelle Blais, donnait vie à un enfant, ce qui a quelque peu modifié la traditionnelle tournée promotionnelle qui suit généralement une sortie d’album.
C’est donc pour le plus grand bonheur de ses fans que Caïman Fu reprend la route et vient enfin défendre les chansons de Drôle d’animal sur scène. Et la formation trifluvienne ne lésine vraiment pas sur les moyens… Le batteur Mathieu Massicotte nous en dit un peu plus: "Le spectacle Drôle d’animal comportera de nombreuses surprises. Il est mis en scène par Isabelle Blais et il a nécessité beaucoup d’intervenants. Les spectateurs vont devoir s’attendre à un concert chargé en éléments visuels; c’est justement le conjoint d’Isabelle, John Ashmore, qui s’est occupé de cet aspect du spectacle."
Bien que les trois albums de Caïman Fu aient pu jouir d’une bonne réception auprès du public, le groupe a dû composer avec certaines réalités peu habituelles. L’homme aux tambours nous raconte: "D’un côté, on ne peut pas cacher que le fait d’avoir comme chanteuse Isabelle Blais, ça nous a donné une bonne visibilité, parce qu’elle était déjà connue du public pour son métier de comédienne. Par contre, il y a des gens qui se sont dit: "Tiens, encore une actrice qui se met à chanter pour gonfler son vedettariat." Ce que ces gens ne savent pas, c’est qu’Isabelle faisait de la musique bien avant d’étudier en théâtre. De plus, la visibilité qu’on a eue a peut-être suscité une certaine jalousie chez d’autres musiciens, mais je pense que c’est maintenant réglé."
On pourrait être porté à croire qu’avec le succès croissant de la formation, les membres de Caïman Fu baignent dans l’opulence et l’abondance, mais à ce sujet, Massicotte rigole: "Je ne peux pas cacher que j’aimerais bien ça vivre de la musique, mais il y a peu de musiciens qui roulent sur l’or au Québec. On a un public très restreint et les artistes sont nombreux. La seule façon d’arriver à se faire une grosse place dans cette industrie, c’est en perdurant et en continuant à être déterminé. Dans notre cas, on aime tellement ça qu’on n’est pas près de s’arrêter bientôt!"
À écouter si vous aimez /
Téléphone, Niagara et The B-52’s