Ce n’est pas pour les décors que l’on ira voir Die Zauberflöte, que présente ces jours-ci l’Opéra de Montréal dans une production du San Francisco Opera. Ils sont nombreux, certes, mais se limitent souvent à quelques grossières tentures qui demandent beaucoup de bonne volonté au spectateur. Ni pour les costumes (celui de Sarastro – excellent Reinhard Hagen – semble sorti d’un film de science-fiction polonais des années 50), mais pour la distribution. Aaron St. Clair Nicholson est fait pour des rôles comme celui de Papageno, qui réclament un solide talent d’acteur (et de chanteur!), et John Tessier est le "jeune premier" parfait dans les habits de Tamino. Mais ce sont surtout Aline Kutan, en Reine de la nuit, et Karina Gauvin, en Pamina, qui restent dans les oreilles. Avec la musique de Mozart, bien sûr, que l’Orchestre Métropolitain rend avec brio sous la baguette d’Alain Trudel. À la Salle Wilfrid-Pelletier de la PdA jusqu’au 21 novembre.