The Cranberries : La contre-attaque des atocas
Après six ans d’absence, The Cranberries s’amènent en ville pour un concert. Et preuve que les fans attendaient la réunion du groupe irlandais, le concert affiche complet.
Christine Fortier
Quand Dolores O’Riordan a lancé son second disque solo, No Baggage, l’été dernier, elle ne se doutait pas que la formation qui l’a rendue populaire dans les années 1990 annoncerait peu après une tournée réunion: "J’avais décidé que les répétitions pour la tournée No Baggage se dérouleraient à Dublin durant l’été, mais le guitariste de la tournée ne pouvait pas m’accompagner et je n’avais pas envie de montrer les chansons à un autre guitariste. C’est à ce moment-là que j’ai pensé aux Cranberries que j’avais revus au début de l’année. Je savais qu’on aurait du plaisir sur la route ensemble et ça m’apparaissait vraiment comme la bonne chose à faire", raconte la chanteuse.
Lorsqu’elle a revu les frères Noel et Mike Hogan (guitariste et bassiste) et le batteur Fergal Lawler en janvier 2009, lors de la remise d’un diplôme honorifique par la University Philosophical Society du Trinity College de Dublin, Dolores a eu l’impression qu’ils s’étaient quittés la veille, alors qu’il y avait plus de six ans qu’ils n’avaient mis les pieds sur la même scène: "Quand ça fait six ans et demi que tu n’as pas joué avec ton groupe, c’est difficile de ne pas éprouver un peu de stress. La chimie qu’il y avait entre nous à l’époque aurait pu ne pas être au rendez-vous, mais je me suis rendu compte qu’on était tous restés les mêmes", souligne Dolores.
En fait, ce qui a le plus changé, et pour le mieux, selon la chanteuse, c’est la façon dont elle perçoit l’existence: "J’ai appris à faire la part des choses et j’ai réalisé à quel point la vie passe vite. Cela dit, c’était essentiel qu’on fasse une pause pour exploiter d’autres facettes de nos personnalités", soutient celle qui associe le succès des Cranberries durant les années 1990 à une combinaison de chance et de travail acharné: "Comme on n’avait pas d’enfants, on pouvait consacrer toutes nos énergies au travail. Je crois aussi qu’on a écrit les bonnes chansons au bon moment."
Le 22 novembre
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