Matt Dusk : Nouvelles orchestrales
Matt Dusk monte sur scène afin de présenter son troisième album, Good News, mélange de pop orchestrale et de jazz.
"Jusqu’ici, les spectateurs sont très réceptifs, chaleureux… et boivent beaucoup trop, ce que j’aime bien. En fait, à chaque spectacle, j’encourage les gens à boire, question qu’ils laissent de côté leurs inhibitions et qu’ils soient là pour s’amuser autant que nous!" C’est avec cette réponse à demi sérieuse à une question sur le début de sa nouvelle tournée que l’on constate que le chanteur Matt Dusk a tout de même bien assimilé sa fonction de "crooner". Par contre, si on est loin des histoires salées du Rat Pack de Sinatra et compagnie, il faut souligner que le jeune trentenaire a connu une ascension assez fulgurante depuis ses premiers pas dans l’industrie au début de la décennie.
Se destinant à une carrière classique et à l’opéra, Matt Dusk découvre l’âge d’or et les grands noms du jazz vers 18 ans. S’ensuivent une réorientation de sa formation, la participation à des concours de chant puis la signature avec une grande maison de disques (Decca), pour laquelle il enregistre un premier album où figurent surtout des reprises, dont une écrite par Bono et The Edge et originalement destinée à Sinatra. Disons qu’il y a pire comme début…
À écouter Matt Dusk parler, on se rend vite compte que derrière le costume de crooner se cache un boulimique de musique qui passe beaucoup de son temps à écumer les répertoires jazz et pop. Si son plus récent album, Good News, est paru il y a quelques semaines à peine, sa genèse remonte en fait à deux ans. "Je me trouvais au Danemark et je devais commencer à travailler sur mon nouvel album, raconte Matt Dusk. Et puis je suis tombé sur ces chanteurs de Suède et de la Finlande qui faisaient de la pop un peu cinglée accompagnés par un orchestre! À partir de ce moment, j’ai voulu marier la chanson pop à un style typiquement jazz pour ce qui allait devenir Good News. Comme je devais trouver de nouvelles chansons, je me suis mis en tête de fouiller partout sur Internet et dans divers répertoires pour essayer de dénicher les meilleures…"
Au final, Good News s’est trouvé composé pour une part de chansons coécrites par Dusk et ses collaborateurs, et d’autre part de reprises pigées à gauche et à droite lors de ses voyages. "Un processus à la fois amusant et frustrant, explique le chanteur. En écrivant des chansons qui font référence aux années 1940-1950, je me retrouvais à compétitionner avec des légendes! C’est pourquoi j’ai décidé de demeurer un peu "déphasé": si la structure des chansons est pop, je voulais que les mélodies soient plus classiques et vieille école, tout en conservant une approche moderne pour la production. Sinon, en faisant tout de la vieille manière, je ne pouvais absolument pas gagner!"
Si Matt Dusk se décrit comme producteur autant que chanteur, il assure par contre que rien n’égale la gratification de se retrouver sur scène. "Mon premier album était très calme: lors des spectacles, j’avais l’impression que les gens allaient s’endormir! C’est pourquoi je voulais que Good News soit plus rythmé, que les spectateurs aient avant tout du plaisir à venir nous voir!"
À écouter si vous aimez/
Michael Bublé, Harry Connick Jr., Tony Bennett