Grand Orchestre du pôle Nord : Lutins à lutrins
Accompagnés de Guy Marchamps, Fabiola Toupin et Cécile Batéjat, Pierre Peterson et les lutins musiciens du Grand Orchestre du pôle Nord nous présentent En quête de Noël, un conte musical pas comme les autres.
Qu’est-ce que M, Lynda Lemay, Joe Dassin, Robert Charlebois, Maurane, Jean Lapointe et La Compagnie Créole ont en commun? Ce sont tous des artistes dont les chansons seront interprétées par le Grand Orchestre du pôle Nord ce week-end lors des quatre représentations d’En quête de Noël. Créé par le chef d’orchestre Pierre Peterson, le poète Guy Marchamps, la chanteuse Fabiola Toupin et la danseuse Cécile Batéjat, ce conte musical se distingue des autres spectacles du temps des Fêtes précisément parce qu’il puise dans un répertoire inusité.
"On ne voulait aucune allusion au Noël liturgique quelle qu’elle soit, et on ne voulait pas non plus d’airs traditionnels à la Petit Papa Noël ou J’ai vu maman embrasser le père Noël. Ces chansons-là, on les entend déjà partout, mais il y en a plein d’autres! En faisant nos recherches, on a trouvé au moins une cinquantaine de pièces qui ne sont pas nécessairement des hymnes de Noël, mais qui se prêtent bien à cette saison-là. Comme dans Le Soldat rose, ce ne sont pas des chansons de Noël en tant que telles; ce sont des chansons de jouets", explique Pierre Peterson, faisant référence au conte musical créé par Louis Chedid et Pierre-Dominique Burgaud au Grand Rex de Paris en novembre 2006, avec comme interprètes le fils de Chedid, M, ainsi que plusieurs autres stars de la chanson française (Alain Souchon, Vanessa Paradis, Francis Cabrel, etc.).
"On a repris quelques-unes des chansons du Soldat rose parce qu’on trouvait qu’il y avait des messages importants qu’on voulait aussi inclure dans notre conte à nous, dont cette histoire du Soldat rose que personne ne veut. Les petites filles ne l’aiment pas parce qu’il a un fusil, les petits gars n’en veulent pas parce qu’il est rose", résume Pierre.
"Il y a aussi Made in Asia, l’histoire d’une poupée qui a été fabriquée par une petite fille en Asie. Elle est persuadée qu’elle s’appelle Made in Asia parce c’est ce qui est écrit sur son étiquette", ajoute Cécile Batéjat.
RUMEURS
Outre Le Soldat rose, un des autres points d’ancrage d’En quête de Noël est Rumeur sur le père Noël, une composition tirée du plus récent album de Lynda Lemay qui ouvre le spectacle et lui prête sa prémisse: "Y paraîtrait que le père Noël / Y pourra pas venir nous voir cette année…"
À travers le conte, qui sera narré sur scène par Guy Marchamps et auquel s’intégreront 17 autres chansons, on apprendra les raisons de cette absence présumée du gros barbu vêtu de rouge: le réchauffement climatique qui fait fondre le pôle Nord, jumelé à une déprime causée par le fait que la fête de Noël semble moins appréciée que par le passé et à une révolte du syndicat des lutins menée par le lutin luthier (Sylvain De Carufel)!
Tous déguisés en lutins, les 35 musiciens du Grand Orchestre vont activement prendre part au récit. "Ce qu’on voulait, c’est que l’orchestre ne soit pas qu’un juke-box. Les musiciens sont habitués à être assis et à jouer; là, ils jouent, mais ils vont aussi bouger et tenir des rôles dans le conte", confie Peterson.
"Quand on a présenté le projet aux musiciens, on a fait exprès de le faire par étapes. Je suis arrivé avec les partitions d’abord, on a travaillé la musique, puis graduellement, on a amené d’autres éléments de mise en scène. Les musiciens ont vraiment allumé quand on a sorti les costumes il y a deux semaines! Ce sont de très beaux costumes qui nous sont prêtés par les gens de l’Astragale, qu’on est très chanceux d’avoir comme collaborateurs. Il va y avoir tellement de couleurs, ça va être magique!" conclut avec enthousiasme le chef d’orchestre.
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Les lutins, les jouets, le chocolat chaud