Three Days Grace : Vita brevis
Les Canadiens de Three Days Grace ont récemment redéfini leur liste de priorités. Finies les années de débauche, ils souhaitent prendre la vie du bon côté.
"Au cours des deux dernières années, certains membres du band ont été confrontés à la mort à diverses échelles. Des membres de nos familles ont combattu des maladies et, étant toujours en tournée et sur la route… on perd rapidement le sens de la vraie vie", affirme d’emblée le batteur Neil Sanderson qui, avec Adam Gontier (voix, guitare), Brad Walst (basse) et Barry Stock (guitare), forme depuis 1997 le quatuor torontois Three Days Grace. "Il a fallu remettre en perspective nos choix de vie dans le but de tout simplement survivre. Notre musique agit sur nous comme une sorte de catharsis extrêmement puissante", certifie Sanderson, en faisant allusion aux difficultés rencontrées au cours des années, notamment la cure de désintoxication qu’a suivie le leader Gontier en 2005.
Cet automne, la formation faisait paraître Life Starts Now – "la vie débute maintenant" -, un troisième album qui succède à l’immense One-X de 2006, écoulé à plus de 1,2 million d’exemplaires en Amérique du Nord et dont les quatre extraits sont devenus de monstrueux succès radio. "On est dans Three Days Grace depuis la neuvième année. Le fait qu’on soit tous très dévoués au band fait en sorte qu’on est en mesure de faire abstraction de n’importe quelle mauvaise influence, quelle qu’elle soit", mentionne le batteur en ajoutant que l’enregistrement s’est délibérément opéré de façon plus dépouillée pour mettre en relief la chimie entre les musiciens. "Comparé à One-X, Life Starts Now parvient à sonner hard non pas par les couches musicales l’une sur l’autre, mais plutôt par l’espace qui a été créé entre les instruments. On évite la sur-réalisation." Cela dit, à l’écoute de Life Starts Now, il appert que la formule, efficace certes, reste la même: des chansons à la testostérone dans le tapis entremêlées de ballades ciblant les radios un peu plus frileuses. Et la recette modern rock, elle ne s’épuise pas? "Nous sommes totalement indépendants quant à nos choix, en tant que band. Ce que l’on fait, c’est 100 % Adam, Brad, Barry et moi. Formule ou pas", conclut le plus sérieusement du monde Sanderson.
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