Yves Lambert : Ensemble, c'est tout
Musique

Yves Lambert : Ensemble, c’est tout

Yves Lambert présente avec le Bébert Orchestra son Bal à l’huile.

Pour Yves Lambert, le Bal à l’huile, titre de son dernier album, renvoie à cette époque "où on fêtait jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’huile dans les lampes. Autant cette expression peut être ancienne, autant je la trouve moderne…" Rien d’étonnant là-dedans: on connaît assez bien l’ancien meneur de la Bottine Souriante aujourd’hui pour entrer dans sa musique les yeux fermés. Si surprise il y a, c’est surtout dans la forme qu’elle se trouve, l’interprète ayant décidé de se faire accompagner sur les 12 chansons de ce nouveau retour au folklore (entre autres par Lynda Thalie, Laurence Jalbert, Éric Lapointe…). Quand on sait le succès que connaît ce genre d’exercice depuis quelque temps, on se demande s’il a cédé à une simple mode. Une question qu’on lui a d’ailleurs régulièrement posée, avoue-t-il d’emblée. "En fait, c’est une idée que je laissais germer depuis quelques années, raconte Yves Lambert, et je voulais vraiment créer en fonction des tendances actuelles. Le but premier dans cette démarche était de faire une soirée du "bon vieux temps" avec des artistes actuels. Et comme ça fait longtemps que je collabore avec des chanteurs oeuvrant dans le répertoire de la musique du monde, j’avais le goût de produire des vases communicants entre les genres…"

Voilà pour le côté artistique de la chose. Du coup, Yves Lambert n’hésite pas non plus à évoquer l’aspect plus pragmatique de cet exercice. "Au Québec, si la tendance veut que les artistes coopèrent entre eux, c’est parce que le public aime ça, parce qu’il aime et consomme des vedettes. Même si on peut critiquer le fait qu’il y ait beaucoup de duos et de collaborations depuis quelque temps, je trouve quand même que c’est une façon de contrer la morosité présente dans l’industrie…"

Même s’il est actif dans le domaine de la musique traditionnelle depuis plus de 30 ans, Yves Lambert avoue avoir beaucoup appris lors du processus d’enregistrement du Bal à l’huile, tant dans "l’interprétation que sur l’art de jouer sur les détails et des émotions". Un processus intéressant qui ne lui a pas fait oublier la responsabilité qu’il s’est donnée depuis toutes ces années. "On me voit souvent comme un maître de fête! Et présentement, j’investis dans cette force parce que j’estime que la fête est essentielle à l’équilibre d’une collectivité…"

Yves Lambert et le Bébert Orchestra
Bal à l’huile
(La prûche libre)

À écouter si vous aimez /
La Bottine Souriante, Les Charbonniers de l’enfer, Le Rêve du Diable