Coups de coeur musicaux : Maîtres de l'illusion
Musique

Coups de coeur musicaux : Maîtres de l’illusion

Les coups de coeur musicaux se sont multipliés cette année et il nous est difficile de choisir. Voici donc le moment de vérité et un palmarès révélateur.

DEE DEE BRIDGEWATER

C’est avec Billie Holiday qu’elle s’est présentée à nous au Palais Montcalm. Dee Dee Bridgewater a assimilé le répertoire de cette légende avec brio tout en rendant un hommage singulier à Lady Day. L’interprète a mis de côté le décorum pour se révéler à nous comme une musicienne accomplie et humaine. Ses apartés avec Craig Handy, son brillant saxophoniste, étaient hilarants et touchants. Elle se dévoile entièrement sur scène, et sa voix se distingue entre toutes. En entrevue, elle nous avouait avec modestie que toutes les femmes du jazz faisaient partie de sa personnalité artistique. Sans elles, elle ne serait rien. Si les autres pouvaient seulement s’inspirer de Bridgewater, nous serions comblés à jamais.

PATRICK WATSON

Patrick Watson et ses acolytes (le guitariste Simon Angel, le bassiste Mishka Stein et le percussionniste Robbie Kuster) nous ont encore prouvé que leur groupe est un véritable phénomène au Québec. Deux visites nous ont marqués en 2009. La première a eu lieu à l’Impérial de Québec, au mois d’avril, alors que la formation venait de sortir Wooden Arms, un troisième album qui s’est distingué du précédent Close to Paradise. Le quatuor cassait la glace avec ce spectacle, le tout premier de sa tournée. Watson a récidivé au Festival d’été de Québec, une soirée de rêve où la magie a opéré. Être en contact avec la musique de ce quatuor, c’est comme vivre dans une dimension parallèle.

Top 5 / concerts

1- Dee Dee Bridgewater

2- Patrick Watson

3- Hommage à Léo Ferré: Gianmaria Testa (voix), Roberto Cipelli (piano), Paolo Fresu (trompette), Attilio Zanchi (contrebasse) et Philippe Garcia (batterie), les "potes" italiens, ont livré un vibrant hommage à Léo Ferré au Palais Montcalm. Fresu, lui, a fait de la magie.

4- Rufus Wainwright: En solo, s’accompagnant à la guitare et au piano, et avec une voix unique. On a même eu droit à la visite de sa mère, Kate McGarrigle. Une belle rencontre au Grand Théâtre avant un prochain disque.

5- Yann Perreau: Une mise en scène taillée sur mesure pour un Yann Perreau qui a défendu avec fougue son dernier album, Un serpent sous les fleurs, au Grand Théâtre cette année. En spectacle, il se révèle avec une énergie contagieuse.