Revue 2009 / Classique : Classique 2009 – Les faits saillants
Musique

Revue 2009 / Classique : Classique 2009 – Les faits saillants

Beaucoup d’activité sur les nombreux fronts "classiques" montréalais. Et juste assez de place pour rappeler certains bons coups, quelques jalons, et de bonnes surprises.

OSM

À l’OSM, 2009 commençait en lion, avec la musique contemporaine de Tan Dun, le "scandaleux" Sacre du printemps de Stravinsky et l’immense Chant de la Terre de Mahler. Le Sacre de Nagano, très attendu, avait été annoncé comme "organique" par le maestro, mais le résultat était, hélas, plutôt informe… Il reste du Chant un enregistrement en public paru en septembre sous l’étiquette OSM. L’Orchestre, qui avait 75 ans en 2009, s’est fait voir partout: chez MusiMars avec le chef John Adams dirigeant sa musique, au Centre Bell avec Les Glorieux de François Dompierre, dans six pays d’Europe lors de sa première tournée là-bas avec Kent Nagano, au Festival Bach avec le claveciniste Ton Koopman, et même au cinéma, dans un documentaire de Félix Lajeunesse: Tusarnituuq! – Nagano au pays des Inuits!

LES ANNIVERSAIRES

C’était le bicentenaire de la disparition de Joseph Haydn en 2009, ce qui a donné l’occasion à la Fondation Arte Musica de présenter au Musée des beaux-arts de Montréal l’événement Haydn 2009. Ce partenariat est prometteur et sera à surveiller.

D’autres anniversaires: le 21 janvier, après avoir dévoilé la programmation du Festival international Montréal/Nouvelles Musiques (MNM), Walter Boudreau était tout étonné de voir la conférence de presse se transformer en un hommage célébrant ses 20 ans à la tête de la SMCQ!

Le Nouvel Ensemble Moderne aussi a eu 20 ans. En avril paraissait un livre qui en évoque l’histoire (NEM – Un parcours contemporain) et en octobre, Lorraine Vaillancourt dirigeait son ensemble dans un programme étonnant qui nous a donné l’occasion d’entendre la première canadienne d’une oeuvre époustouflante de Denys Bouliane (créée en Italie par le NEM), Rythmes et échos des rivages anticostiens, qu’on a hâte de réentendre.

De son côté, Yannick Nézet-Séguin commençait en septembre sa 10e saison à la tête de l’Orchestre Métropolitain. On sait le succès qu’il obtient partout où il passe, et on imagine qu’ils sont nombreux à croiser les doigts pour qu’il reste 10 ans de plus! On le verra d’ailleurs en février prochain à Montréal devant son autre ensemble, l’Orchestre symphonique de Rotterdam.

UN CONCERT D’ÉLOGES

De belles surprises: en janvier, au gala du Conseil québécois de la musique, Michel Levasseur, du Festival international de musique actuelle de Victoriaville (annulé en 2009, mais de retour en 2010), qui remporte l’Opus du directeur artistique de l’année; en mai, c’est Denis Gougeon qui remportait le premier prix du grand concours international de composition de Shanghai lors du passage là-bas de la délégation canadienne, sélectionnée par la SMCQ. Il y retournera l’année prochaine pour tenter sa chance dans le dernier volet du concours, présenté durant l’exposition universelle de Shanghai. Enfin, au début de décembre, c’est l’électroacousticien Yves Daoust qui recevait le prestigieux prix Serge-Garant, décerné par la Fondation Émile-Nelligan tous les trois ans à un compositeur pour l’ensemble de son oeuvre.

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Top 5 Classique /

1- Unsuk Chin, Rocaná, Violin Concerto

La musique de la compositrice sud-coréenne, interprétée par l’OSM. Un bijou qui pourrait remporter un prix aux Midem Classical Awards en 2010.

2- Jean Derome et les DZ + 7, Plates-formes et Traquenards

Derome aime les grands ensembles, et c’est réciproque. Ça vole dans tous les sens.

3- Tim Brady, My 20th Century

Un CD, un DVD, l’ensemble Bradyworks, le Quatuor Molinari et l’un des compositeurs québécois contemporains les plus intéressants.

4- Alarm Will Sound, a/rhythmia

Des polyphonies de Josquin des Prés jusqu’à l’électro d’Autechre (sur instruments), en passant par Conlon Nancarrow. Décoinçant.

5- Alexandre Tharaud, Erik Satie – Avant-dernières pensées

Le pianiste et claveciniste propose ici un très beau bouquet d’oeuvres d’Erik Satie et prouve que la modernité n’est pas qu’une affaire d’époque.