Revue 2009 / Scène locale : La revanche des bleuets
Une autre année qui s’achève et tant de souvenirs! Pour le plus grand bonheur des mordus de musique, la scène locale n’a vraiment pas chômé.
Afin de faire un bilan de cette année musicale, nous avons cru bon de questionner un musicien d’ici qui a d’ailleurs figuré sur la page frontispice de ce journal. En effet, Moe Sparks, bassiste de la formation The Mockin’ Birds, a grandement participé à l’effervescence de la scène locale autant par son rôle d’artiste que par celui de spectateur: "2009, c’est l’année où la région est revenue en force. L’exil est terminé et il y a même beaucoup de musiciens qui reviennent dans le coin. Il y a cinq ans, c’était devenu assez terrible. Tout le monde était parti et les bands ne se respectaient pas vraiment."
Dans le même ordre d’idées, Moe s’enthousiasme des nombreuses sorties d’albums qui ont eu lieu dans la région au cours des 12 derniers mois: "Les artistes ont compris que c’était pas si compliqué de s’enregistrer et après, d’appeler des compagnies pour faire imprimer des disques. Cette année, il y a vraiment beaucoup d’albums intéressants qui sont sortis comme Les Survivants, Les Dalton, Green Land Black et là, Bruno Rodéo qui s’en vient. Il se passe quelque chose dans la région et il faut que ça se poursuive!"
De son côté, Sébastien Maltais, qui est notamment fondateur de la Ligue d’improvisation musicale du Saguenay et aussi coordonnateur pour le Centre d’expérimentation musicale, a bien voulu se prêter au jeu: "J’ai été totalement charmé par la performance des Pouilleux Phoriques au Sasquatch Fest. C’est assurément un de mes moments forts de l’année. C’est un groupe du Lac qui est maintenant à Montréal et ils sont vraiment mongols!" Autrement, Sébastien Maltais salue le retour sur la scène locale de l’auteur-compositeur-interprète Hugo Déraspe.
Enfin, nous avons questionné le réalisateur de Panorama: Seeking Voïvod, Jean-Marc E. Roy, qui est notamment un consommateur hors du commun de spectacles et de disques. Grande surprise, il nommera parmi ses moments forts la venue de Voïvod à Jonquière en musique: "Bien que la pluie était au rendez-vous, l’émotion aussi y était. C’était la première fois que Snake chantait ici en région en 15 ans." Par ailleurs, Roy parle d’une découverte plutôt spéciale: "J’ai vraiment tripé au show de GrimSkunk, mais à cause des deux premières parties. Il y avait un groupe du Brésil qui nous en a mis plein les oreilles mais surtout White Cowbell Oklahoma. C’est pas tous les jours que tu peux voir un groupe où le leader du band fait juste jouer de la cloche à vache!" Toutefois, selon Roy, le plus grand moment d’émotions de la scène locale reste le spectacle d’adieu de la formation Les 57 ainsi que le retour des Dérailleurs: "C’était à la fois euphorisant et tragique de voir un tel show et de se dire qu’on ne verrait plus jamais une telle combinaison de bands."