Top 10 musical de l’année : Ingrid, Mimi, Émilie et les autres
Que ce soit sur disque ou sur scène, plusieurs artistes de la Mauricie nous ont éblouis en 2009. En toute subjectivité, voici notre top 10 musical de l’année.
1 – INGRID ST-PIERRE
Est-ce son timbre de voix, son charme naturel, les mélodies qu’elle compose au piano, les textes de ses chansons ou une combinaison de tout ça qui rendent cette auteure-compositrice-interprète si irrésistible? Qu’importe, Ingrid St-Pierre a toujours su nous réjouir et nous émouvoir dans tous les contextes, que ce soit au FestiVoix, au Café Morgane ou dans le cadre de l’extraordinaire spectacle collectif Jouer dans le trafic. Retenez son nom: on n’a pas fini d’entendre parler de cette Trifluvienne d’adoption.
2 – MIMI VANDERGLOW
Étant un grand fan de rock francophone, c’est avec un enthousiasme non dissimulé que j’ai accueilli la sortie de RADAWR, le premier album de Mimi VanDerGlow. Il s’en est suivi une foule de spectacles déchaînés aux quatre coins de la ville, de l’Embuscade au Paradoxe en passant par le Complex, le Gambrinus et, brièvement mais mémorablement, le FestiVoix. En ajoutant mes innombrables écoutes de RADAWR, j’ai l’impression d’avoir passé toute l’année à rocker au son de Quatre Pattes, Tu sais, Karting chrétien, Les Profanateurs et autres Soleils de la rive sud, mais je suis loin d’en être tanné!
3 – ÉMILIE PROULX
Depuis la sortie de La Lenteur alentour, le premier album complet de cette native de Saint-Célestin, je ne compte plus les fois où je me suis retrouvé les yeux pleins d’eau en écoutant ses chansons, y compris lors de son concert au Zénob cet été. Empreint d’une exquise mélancolie, le disque d’Émilie Proulx est par ailleurs traversé d’éclats d’espoir, qui brillent comme autant de lumières dans la noirceur.
4 – J’AI LE CANCER
Mon premier contact avec ce trio volontairement non consensuel a eu lieu l’hiver dernier, alors que je faisais partie du jury des Mardis de la relève. J’ai immédiatement admiré la puissance évocatrice de ses textes et de sa musique, son sens de la performance ainsi que le culot de ses membres de participer à un concours dont l’un des critères d’évaluation est le potentiel radiophonique. Si vous avez déjà vu J’ai le Cancer sur scène ou que vous connaissez l’album Seul mais souriant, lancé cet automne, vous comprenez à quel point il est incongru d’imaginer qu’une des compositions du groupe se retrouve un jour sur les ondes de NRJ!
5 – ANTOINE CORRIVEAU
Un peu comme Dumas, Antoine Corriveau a passé énormément de temps en studio cette année. En janvier, il lançait Ni vu ni connu, un EP qu’on ne se lasse pas de réécouter. Cet été, il nous a offert un set très solide lors du FestiVoix, puis est retourné s’encabaner avec ses musiciens pour enregistrer du nouveau matériel. On peut dès maintenant écouter sur le site d’Antoine trois des pièces qui ont résulté de ces mois en studio, et on suppose qu’un album complet devrait voir le jour à un moment donné en 2010.
6 – APOCALYPSE NIGHTCLUB
Plusieurs bands très prometteurs ont pris part aux Mardis de la relève en 2009. Outre les susmentionnés iconoclastes de J’ai le Cancer, pensons à Audionaute, Shake It Corrida et The Rum Horns, pour ne nommer que ceux-là. Et puis il y a évidemment Apocalypse NightClub, qui a décroché une victoire bien méritée lors de la finale. Le funk rock de ce quatuor n’a pas d’égal et ses spectacles sont toujours incendiaires. Vivement un premier disque!
7 – LES MALLÈCHÉS
Toute une année 2009 pour les grands gagnants de l’édition de l’an dernier des Mardis de la relève: en plus de lancer Dans le garage, un excellent premier album, le trio rockabilly a eu le privilège de jouer devant plus de 17 000 personnes en première partie du spectacle de CCR au FestiVoix. Pas mal pour une bande de Mallèchés!
8 – BIOBAZAR
Ce n’est pas un mais deux disques qu’a réalisés Dany Janvier sous le pseudonyme Biobazar cette année, soit Festin nu (qui a été mis en nomination dans la catégorie Musique électronique par l’ADISQ) et le tout aussi épatant Futuristic Psychedelic Archives. À la fois complexes et accessibles, les compositions qui se trouvent sur ces albums ont le potentiel de conquérir même ceux qui n’aiment habituellement pas l’électro.
9 – LES FRÈRES LEMAY
On aurait aussi pu nommer le projet solo de Dan Lemay ou l’un des groupes dont Michel et lui font partie (Elvis Versa, Renzo!!, Horloge Grand-Père, etc.). Mais c’est finalement avec L’homme qui a vu l’ours, leur récemment paru disque de musique traditionnelle, que Les Frères Lemay de Saint-Boniface nous auront le plus fait sourire, hocher la tête et taper du pied. "C’est à boire, à boire mesdames, c’est à boire qu’il nous faut!"
10 – THE NEW CITIES
Avec leur album Lost in City Lights paru sur étiquette Sony et une tournée qui les a menés partout à travers le Canada et jusqu’en Europe, The New Cities ont enfin récolté en 2009 le fruit de leur labeur des dernières années. Même si on ne fait pas partie de leur apparent public cible (les adolescentes), difficile de résister aux rythmes entraînants et aux mélodies accrocheuses des tounes du groupe trifluvien de l’heure.