Patrik et les Brutes : Fantastik Plastik Machine
Toutes les filles sont folles de Plastik Patrik, personnage flamboyant des nuits débauchées de Montréal qui s’apprête à remonter sur scène entouré de cinq brutes.
Figure bien connue de la faune nocturne montréalaise, Plastik Patrik, après l’aventure One976, est revenu à la charge en novembre dernier en lançant Toutes les filles sont folles de moi, sous le nom Patrik et les Brutes. Extension de son métier d’entertainer ou véritable vocation musicale? "J’ai quitté One976 en 2003 parce qu’on faisait du surplace. Ça a été une bonne école, je n’avais jamais été dans un groupe avant ça. On n’a pas eu trop de difficulté à se faire remarquer, mais nos compos étaient moyennes. Ensuite, j’ai voulu écrire des chansons qui me ressembleraient davantage, plutôt que de signer des collaborations avec d’autres. Je me suis demandé ce que j’avais envie de chanter… Ça a été plus long que prévu, mais je suis content du résultat."
Pensez Plastic Bertrand dans le corps d’Iggy Pop qui jouerait avec les Ramones et Blondie, pensez au rock’n’roll des années 50, au yéyé des sixties, au punk new-yorkais des années 70, le tout traversé de temps à autre par une pulsation disco. "Groupe de rock garageo-dansant sans peur et sans reproches", lit-on sur le MySpace du groupe, dont l’album a été réalisé par Ryan Battistuzzi (Malajube, Breastfeeders), également brute-guitariste, avec Sunny Duval entre autres.
Sur scène, Plastik Patrik est dans son élément. "Faire des spectacles, c’est ce que je préfère. Ça me déçoit quand je vais voir le show d’un artiste dont j’aime l’album, mais qui a l’air de s’être habillé pour aller faire son ménage. Je trouve ça un peu insultant. La scène, ce n’est pas pour les timides."
Plastik Patrik est un personnage coquin et flamboyant qui ne se refuse pas grand-chose. "C’est sûr que je ne me réveille pas le matin enroulé sur un poteau, mais c’est une extension de moi-même. Je ne planifie pas l’évolution de mon personnage, ce n’est pas non plus quelque chose que je contrôle. Ça va par phases… J’en ai eu une où je voulais toujours être tout nu. Elle revient de temps en temps, d’ailleurs." Secret de son succès auprès des filles, toutes massées à l’avant de la scène? "Elles apprécient l’aspect fashion. Je dégage quelque chose d’émancipé qui semble leur plaire. Les filles trouvent ça sexy, pas menaçant."
À voir si vous aimez /
Plastic Bertrand, Iggy Pop, Blondie