Strigampire : La patience est d’or
Strigampire ne voulait pas faire les choses à moitié. Au lieu de lancer un premier disque peu après sa formation, il a peaufiné ses chansons pendant huit ans. Le résultat s’entend.
"C’est le fun de pouvoir dire qu’on est satisfaits de notre produit", déclare le chanteur Steve De Cotret au sujet de l’album Where Torments Drown, paru en septembre dernier. "On préproduit toutes nos chansons depuis trois ans, de sorte qu’on avait une très bonne idée du son et de l’ambiance qu’on voulait obtenir", précise-t-il, sans chercher à minimiser la contribution du réalisateur Jef Fortin, que Strigampire avait choisi après avoir entendu son travail sur les albums de Mononc’ Serge et Anonymus et de Neuraxis.
Pour la formation, dont les membres sont originaires de Trois-Rivières et de Drummondville, il était essentiel d’offrir une première carte de visite de qualité, d’autant plus que depuis quelques années, des labels metal de renommée internationale (Century Media, Nuclear Blast, Prosthetic et Metal Blade) ont les yeux tournés vers le Québec. "Si jamais un label nous donne notre chance, on va lui prouver que c’est ce qu’on veut faire dans la vie", s’exclame Steve, qui a cofondé Strigampire en 2001 avec le guitariste Jonathan Yelt. Le batteur Yannick Laplante et le bassiste Dany Lachance complètent le groupe death metal mélodique.
Le chanteur insiste d’ailleurs sur l’importance des mélodies dans la musique de Strigampire: "Ce n’est pas parce qu’on joue du death metal qu’on n’aime pas les harmonies. Pour moi, la musique est un exutoire, et je ne veux pas qu’elle ait un impact négatif sur ceux et celles qui écoutent nos chansons. Je veux qu’ils se sentent moins seuls", soutient Steve, avant de décortiquer le sens du nom Strigampire, choisi bien avant que les vampires redeviennent à la mode: "Striga est un terme roumain pour désigner une créature nocturne qui sort la nuit pour déranger le voisinage. C’est un terme qui nous caractérise bien, puisqu’on sort le soir pour jouer notre musique. Si on avait cherché un nom à la mode, on n’aurait pas pu faire mieux. Ce n’est peut-être pas pour rien qu’on a attendu si longtemps avant de lancer Where Torments Drown!" conclut-il.
À écouter si vous aimez /
Arch Enemy, In Flames, Dark Tranquillity