Igloofest : L'essayer, c'est l'adopter
Musique

Igloofest : L’essayer, c’est l’adopter

Que vous soyez adepte de musique électronique ou non, une seule soirée à l’Igloofest vous convaincra d’y retourner l’an prochain. Cinq bonnes raisons de vous laisser séduire par cette fête à ciel ouvert, pendant hivernal du Piknic Electronik.

1- La découverte d’un autre Vieux-Port

Pour les habitants de la région de Montréal, le Vieux-Port se visite une fois par année, l’été bien sûr, pour accompagner un ami touriste ou les enfants à IMAX. Présenté au bord du fleuve Saint-Laurent, l’Igloofest offre une tout autre vision de l’endroit. En ajoutant à la structure industrielle du quai Jacques-Cartier des murs de lumières et une grande scène où se produisent les DJ, les organisateurs créent un contraste marquant. Le spectacle qu’offre la vue du haut de la mezzanine est poétique. D’un côté, le calme plat d’un fleuve blanc, désertique. De l’autre, les lumières multicolores, les rythmes hypnotisants et la fébrilité d’une foule en liesse. Dépaysant.

2- Le village d’igloos

Au moment d’écrire ces lignes, les organisateurs du festival se résignaient à mettre le bulldozer dans le village d’igloos érigé tout près de la scène. La température clémente des derniers jours complique l’entretien des bâtiments de glace. Plusieurs structures seront détruites, à l’exception du bar de glace et de quatre blocs de neige transformés en immense divan. Malgré son réaménagement, le village d’igloos conservera le même objectif: permettre aux spectateurs de socialiser à l’écart de la scène. "Avec le temps, on s’est rendu compte qu’une partie des festivaliers passaient leur soirée dans le village", explique Nicolas Cournoyer, l’un des quatre fondateurs de l’événement. "On l’a aménagé pour qu’il soit encore plus convivial avec des aires de repos et de nombreux feux de camp pour se réchauffer le corps."

3- La zik

Bien que l’épicentre de l’Igloofest soit sans contredit l’hiver, la musique électronique demeure le principal prétexte de l’événement. Les trois choix de Nicolas Cournoyer: la soirée dubstep présentée le vendredi 29 janvier, au cours de laquelle le Britannique Rusko livrera une bonne dose de basse bien grasse influencée par la jungle, la house, le hip-hop et l’électro. Le lendemain, Joris Voorn présentera sa house festive et légère. "Il a offert l’une des meilleures performances de l’histoire du Piknic l’an dernier." Finalement, les adeptes de musique électronique plus classique peuvent se rabattre sur les spectacles attendus de Matt Tolfrey et Guy Gerber le samedi 23 janvier.

4- L’espionnage social

Ce n’est pas un secret, le phénomène de clique caractérise la scène électro, "les gens peuvent te juger selon ton chandail, tes bijoux, tes cheveux", précise Nicolas. À l’Igloofest, c’est l’inverse. "Tout le monde a l’air fou. Tout le monde a son manteau d’hiver, sa tuque, son foulard et ses mitaines. Le look prend le bord, comme la barrière sociale qu’il crée." Du coup, les non-initiés qui n’oseraient pas se rendre dans une soirée électro, de peur d’avoir l’air fou avec leurs mouvements de danse peu orthodoxes et leurs vêtements achetés chez Reitmans, passent complètement inaperçus. "C’est comme si les gros manteaux ramenaient tout le monde sur un pied d’égalité." Ajoutez à ce contexte le concours de one piece qu’organise le festival (ces sublimes habits fluo datant des années 80) et vous êtes assuré de trouver plus ridicule que vous.

5- L’esprit de communion ou la solidarité hivernale

De nombreuses raisons expliquent la fraternité qui unit les milliers de festivaliers présents chaque soir à l’Igloofest. Bien sûr, il y a l’eau-de-vie, offerte en de multiples déclinaisons pour vous réchauffer l’intérieur (café alcoolisé, vin chaud), mais la boisson n’est qu’un catalyseur de l’esprit de communion des participants, une union devant l’adversité hivernale. "Quand il fait -30 °C, le froid n’épargne personne. T’as pas le choix que de bouger, et un sentiment d’appartenance s’installe dans la foule. Braver le froid devient une mission. Tant qu’à rester chez nous pendant quatre mois à maudire l’hiver, aussi bien sortir et s’amuser avec des gens qui détestent l’hiver autant que nous."

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