Two Green Cats : Rock félin
Les Two Green Cats viennent faire leurs griffes au café galerie L’Embuscade. Entretien avec l’un des félins.
Ils sont cinq et Québécois jusqu’au bout des ongles. Pourtant, ils se nomment les Two Green Cats. "En fait, nous étions juste deux au début, explique William Larochelle, le leader du groupe drummondvillois qui se voulait d’abord un simple band de garage. Autour de 2008, on [Maxime Lussier et lui-même] s’est trouvé un bassiste [Christian Desjardins], un claviériste [Rico Desjardins]. On a rencontré David Béru. Puis, les cinq, on a décidé qu’on se lançait dans l’aventure plus sérieusement." Voilà pour le "two", mais pour le reste? "Je suis un amateur de blues et de la culture irlandaise, de cette mentalité de fête, poursuit-il. Notre band, c’est un band de bar. Quand on fait des shows, on essaye d’avoir du plaisir. Ça, c’est pour le "green". Le chat, lui, c’est l’animal qui nous représente le plus. C’est indépendant. Ça fait son affaire, son chemin." Pas de lien, donc, avec la légendaire paresse des félins? Un moment d’hésitation, puis un sourire évident apparaît dans la voix du chanteur: " Ah… peut-être un peu."
Inutile cependant de spécifier que les membres de Two Green Cats ne cultivent pas l’oisiveté, au contraire. Depuis l’enregistrement un peu précipité d’un démo, il y a huit ou neuf mois, ils planchent minutieusement sur un premier album. "Le démo, on a fait ça un peu vitement. Mais pour l’album, on enregistre avec beaucoup de soin. On passe beaucoup de temps là-dessus. On veut que ça soit à notre image."
SORTIR DU GARAGE
Si, au départ, ils se rejoignaient simplement pour partager leur amour de la musique, les Cats ont rapidement eu envie de sortir de l’ombre. "Même quand on était un band de garage, on avait toujours en tête de jouer dans un bar", se souvient Larochelle. Question de prendre le pouls, ils organisent un premier spectacle à La Mezzanine de Drummondville au mois de juillet dernier. Un test qu’ils réussissent haut la main. "On a tous pas mal tripé. C’est à partir de là qu’on a eu le goût de continuer à faire des spectacles. " Et un disque. "On travaille en studio, mais c’est aussi nous qui sommes derrière la console. On alterne." Il poursuit: "Notre but, c’est de faire du vieux rock comme du Led Zep et de rendre ça accessible. On veut lui mettre des teintes de jazz, de blues, un peu plus heavy, un peu plus calme. On a l’intention de sortir un album de 15 à 17 tounes. Un album assez complet. Moi, j’espère le sortir au début de l’été. Mais vu qu’on peaufine pas mal et qu’on n’a rien promis à personne, on se permet de bien faire les choses. On ne se met pas de pression. Même quand il va être fini, on va attendre le bon moment pour le sortir."
Les musiciens concentrent plutôt leurs énergies sur la scène. Ils comptent d’ailleurs participer à quelques concours au cours des prochains mois. "Tant qu’on pourra donner des spectacles, tant que ça va rouler, on ne lancera rien. Quand ça sera un peu plus calme, ça sera peut-être rendu le temps!"
En attendant, leurs fans peuvent télécharger gratuitement leurs chansons sur leur site (www.rebard.ca/twogreencats) et se procurer (oui, déjà!) des produits dérivés, différents t-shirts illustrés avec beaucoup d’humour. "En fait, c’est à la demande. On a une grosse gang d’amis qui nous suivent", conclut William Larochelle.
À voir si vous aimez /
Sam Roberts, The Black Keys, les Beatles