Yann Perreau : Le commando des bâtards
Musique

Yann Perreau : Le commando des bâtards

Yann Perreau revient sur scène accompagné de son nouveau band pour une interprétation très respectueuse de son Serpent sous les fleurs.

C’est seulement six mois après la sortie de son album Un serpent sous les fleurs que Yann Perreau entamait la véritable tournée consacrée à cette troisième réalisation studio. Il faut par contre savoir qu’il s’agissait là de l’aboutissement d’un long processus qui débutait un an plus tôt, alors que Perreau et son nouveau groupe (le batteur François Chauvette, le claviériste Alex McMahon, ainsi que les ex-Dears Martin Pelland à la basse et George Donoso III à la guitare) décidaient de roder les nouvelles chansons durant une quinzaine de spectacles avant de les enregistrer.

Une méthode qui a permis à l’auteur de procéder à des ajustements et de livrer des chansons déjà calibrées pour la scène. "C’est vrai que c’est un album plus organique que mes autres, explique Yann Perreau. Il est donc plus vivant, plus facile à transposer en spectacle et, en conséquence, les chansons se tiennent mieux lorsqu’on les joue. Ne restait plus qu’à travailler sur les subtilités."

C’est là qu’entre en scène Brigitte Bouffard, qui est venue finaliser l’enrobage conceptuel de ce nouveau spectacle. "Pour la mise en scène, je voulais vraiment un avis extérieur, raconte Yann Perreau. Après avoir vu quelques représentations et constaté les différentes ambiances du spectacle que je voulais montrer, Brigitte est arrivée avec ce concept inspiré du cinéma. Même si ce n’est pas annoncé comme tel, on peut dire que les spectacles sont maintenant divisés en trois parties: une première d’ambiance très David Lynch, une seconde plus Jim Jarmusch et une dernière plus Tarantino!"

Sans qu’on sente aucune prétention dans ses propos, Yann Perreau répétera d’ailleurs quelques fois durant l’entrevue qu’il est très fier de ce spectacle, tout autant qu’il l’est de ce Serpent sous les fleurs. "Après les spectacles plus rock de cet été dans les festivals, ceux en salles permettent d’installer des ambiances plus douces, plus éthérées et plus poétiques. Ça impose des moments plus près du rituel, plus sacrés, ce que j’aime beaucoup… avant qu’on ne sorte nos couilles pour une partie plus incarnée et physique! Question de ne pas toujours rester dans la même ligne!"

À écouter si vous aimez /
Martin Léon, Dumas, Fredric Gary Comeau