La Roux : La Mou
On a vu des soirées karaoké où les interprètes étaient plus convaincants que ce que La Roux a offert comme performance pendant les 30 premières minutes d’un spectacle qui en dura tout au plus 45. Dès l’intro d’une Tigerlily fanée, on a souffert un répertoire qui, dépouillé du vernis d’une production studio qui gomme admirablement les faiblesses d’écriture et les instrumentations bancales, donnait parfois sur scène l’impression d’une parodie pop des années 80, avec interprètes statiques, épaulettes et paillettes. Et une chanteuse impavide qui s’est vaguement éveillée de son demi-coma pour offrir à un public enthousiaste – et qui méritait mieux – une rampe de lancement efficace (dont une In for the Kill solide) pour le succès Bulletproof, qui allait clore un spectacle vite oublié.