Marie-Luce Béland : Version acoustique
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Marie-Luce Béland : Version acoustique

Avant de se cloîtrer pour l’enregistrement d’un deuxième album, Marie-Luce Béland, connue pour l’ensoleillée Pleine Lune, poursuit une tournée de spectacles en compagnie de Steve Veilleux de Kaïn.

"C’est vraiment une idée de Steve [Veilleux]", amorce Marie-Luce Béland. "J’étais très contente qu’il fasse appel à moi. On a effectué beaucoup de route ensemble. J’ai fait la première partie de Kaïn pendant un an, exclusivement. Donc je le connais très bien. On s’entend bien. On a travaillé ensemble pour mon premier album. Je trouvais très naturel de faire ce spectacle-là."

Évitons tout malentendu. Pour ce concert, dont les bases reposent sur la simplicité, la chanteuse originaire de Trois-Rivières n’assume pas la première partie du chanteur de la formation Kaïn, qui lancera son album solo en avril prochain. Elle partage la scène avec lui. "C’est vraiment très interactif. On est toujours les deux en même temps sur la scène. C’est acoustique avec un seul musicien [le multi-instrumentiste Francis Têtu]. Ça donne une autre saveur aux chansons. On connaît beaucoup les chansons de Kaïn jouées full rock, full band. Là, on les entend avec une voix féminine, une voix un peu plus R&B, un peu plus chaude… Ça change toute la patente et en même temps, ce n’est pas assez pour déstabiliser le monde."

L’artiste à la mi-vingtaine souligne d’ailleurs que le trio a pigé dans un vaste répertoire: son propre premier opus, À l’envers, et les deux derniers albums de Kaïn, Nulle part ailleurs et Les saisons s’tassent. Des pièces qui n’ont aucun dénominateur commun. "On est allés avec le goût du public. C’est sûr qu’on a pris tous les must de Kaïn. Quand tu paies pour aller voir quelqu’un et qu’il ne chante pas ta toune, c’est un peu chiant… Steve réserve de petites surprises. Il fait une ou deux chansons inédites qui vont être sur son prochain album."

AILLEURS…

Trois ans et demi se sont écoulés depuis la sortie de son disque À l’envers. Malgré cela, ce dernier continue de faire écho dans le coeur du public. Un succès que la jeune chanteuse a du mal à expliquer: "Je suis rendue à mon sixième extrait radio: c’est exceptionnel! D’habitude, on fait peut-être trois extraits radio maximum. Je suis super choyée. Mais là, la chanteuse en moi veut passer à autre chose. J’ai fait mes classes: j’ai regardé, j’ai fait beaucoup de spectacles, j’ai pris des conseils par-ci, par-là. Je sais que je veux un album rock et, comme je compose un peu plus, je peux composer pour ma voix. Ce n’est plus un travail d’interprète. Interprète, tu t’ajustes au talent des autres. Écrire sur mesure pour moi, c’est excitant. On entre dans une autre dimension de mon travail. Le monde va plus pouvoir me découvrir là-dedans", s’exclame celle qui devrait entrer en studio au cours des prochains mois.

À écouter si vous aimez /

Amylie, Kaïn

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L’ENVERS DU DÉCOR

Marie-Luce Béland qualifie souvent sa vie de conte de fées. Elle ne cache pas cependant que le monde artistique renferme sa part d’ombre:"C’est un milieu de requins… Ce n’est pas le fun tout le temps. Les gens disent: "Ah, c’est beau un plateau de télé!" Écoute, c’est grand comme ma main. Tout est calculé. Les angles sont là pour qu’on ait l’air beau, le monde est là pour que ça ait l’air plein. Quand la caméra s’éteint, que le micro est à off, oublie ça toute la féerie que tu viens de voir à la télé. Si tu fais ce métier-là pour ça, tu n’es pas à la bonne place! Je pense qu’il faut être quelqu’un qui a les deux pieds sur terre. Moi, je ne vis que pour la musique. J’en mange. J’aime chanter autant dans ma douche que sur scène!"