Nelligan : Brève scène 2010-03-11
Ces jours-ci, l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal redonne vie à Nelligan, un opéra d’André Gagnon et Michel Tremblay créé il y a vingt ans. Si les arrangements d’Anthony Rozankovic pour deux pianos et un violoncelle font de petits miracles, on ne peut en dire autant de la mise en scène de Normand Chouinard, statique et sans imagination. Dans l’asile où le poète incompris sombre peu à peu dans la folie, les religieuses vont et viennent avec quelques accessoires marquant les changements de lieu. Lassant. Quant à la distribution, disons qu’elle est inégale: des timbres qui vont d’agréables à irritants en passant par sans éclat. Heureusement, il y a, pour incarner, à deux âges, les tourments du poète, Marc Hervieux et Dominique Côté. Leurs voix, puissantes, chargées d’émotions, valent à elles seules le détour.