Billy Talent : Du talent à revendre
Malgré 16 années au compteur, Billy Talent envisage son futur avec le même enthousiasme qu’à ses débuts, curieux de savoir jusqu’où sa musique le mènera.
Pour le batteur Aaron Solowoniuk, la routine, qui consiste à partir en tournée après chaque sortie d’album, n’en est pas une: "On se demande chaque fois dans quel coin du monde nous mènera le nouveau disque. Par exemple, Billy Talent III nous a permis de jouer pour la première fois au Portugal, et il est possible qu’on aille aussi en Nouvelle-Zélande et en Afrique du Sud", énumère le batteur de la formation, nommée dans quatre catégories (groupe de l’année, album de l’année, album rock de l’année et chanson de l’année pour Rusted From The Rain) aux Juno Awards. Billy Talent donnera d’ailleurs une prestation au gala diffusé le 18 avril.
Aux yeux du quatuor de Mississauga, l’écriture d’un album est l’équivalent d’une aventure en territoire inconnu: "On ne sait jamais ce qui va ressortir de nos séances d’écriture, encore moins comment le public va réagir à notre inspiration. Ça nous oblige à rester vigilants, à ne pas glisser dans la facilité", explique Aaron. C’est d’autant plus vrai maintenant que les gens achètent moins d’albums: "J’ai 35 ans, et les choses ont bien changé depuis mon adolescence. De nos jours, les jeunes découvrent les nouveaux groupes en s’échangeant des fichiers, alors que l’industrie n’arrive pas encore à déterminer si c’est un mal ou un bien. Tous ces changements ont un immense impact sur les groupes, qui ne peuvent plus se contenter de lancer des disques. Ils doivent s’impliquer dans la fabrication des t-shirts, du choix de la pochette d’album, du contenu des clips, de l’organisation de la tournée, etc. C’est devenu primordial si on veut rester pertinent", déclare le batteur, loin de se plaindre de la situation.
"En 16 ans d’existence, on a vu beaucoup de groupes naître et disparaître. On se considère chanceux de faire ce qu’on aime. Qu’on joue devant 300 ou 30 000 personnes, l’énergie qu’on reçoit de la foule, dès qu’on joue la première note, est la même. On ne se fatigue pas de ça."
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