Fort d’une énergie contagieuse, Yaron Herman a su propulser sa musique au-delà des notes elles-mêmes. Attendu impatiemment au Palais Montcalm, le pianiste a démontré avec quelle prodigieuse virtuosité il arrive à décomposer mathématiquement les pièces de son répertoire, dont l’intense Lamidbar, tout en s’amusant à redéfinir celles de Nirvana, Björk, Britney Spears et Radiohead. Tel un véritable Rubik’s Cube sonore, Herman et ses complices Chris Tordini (contrebasse) et Tommy Crane (batterie) ont offert tantôt des envolées harmoniques improvisées à couper le souffle, tantôt des mélopées jazzées douces et contemplatives dignes de Davis, Monk et Jarrett. Succulent et mémorable!