Wolf Parade : Le retour de la meute
Musique

Wolf Parade : Le retour de la meute

Armez-vous de patience, Wolf Parade nous fera attendre encore quelques semaines avant la sortie de son prochain album. D’ici là, place au spectacle.

On se rappelle tous leur dernier spectacle. Wolf Parade venait de sortir At Mount Zoomer en 2008 et était de passage pour une visite-surprise à l’Espace 400e quelques mois plus tard. Une soirée dont beaucoup se souviennent et qui a fait l’unanimité. "Une année et demie, environ? s’interroge Arlen Thompson (batteur). On se souvient de Québec, lors du 400e anniversaire, c’est ça? On était sous cette tente en train de faire notre test de son dans l’après-midi… On jetait un regard sceptique sur ces personnes d’un certain âge qui nous regardaient, elles aussi, avec un air dubitatif, tout en mangeant leurs sandwichs dans cette cafétéria… On se demandait si on était au bon endroit! Mais finalement, le monde était au rendez-vous. C’est agréable de revenir avec un spectacle intégral. Ce sera notre warm up avant la sortie du disque!"

Après les multiples rumeurs de séparation qui ont suivi la sortie d’At Mount Zoomer – quelquefois imaginées par le groupe lui-même, dont ce départ inventé du guitariste Dante DeCaro -, difficile de suivre l’agenda de la formation montréalaise. Ses membres eux-mêmes ne tentent pas de s’expliquer la longévité du groupe qui rassemble un concentré de talent brut. Qui n’a pas des projets connexes parmi le claviériste et chanteur Spencer Krug (Frog Eyes, Fifths of Seven), l’échantillonneur Hadji Bakara (Megasoid), le guitariste et chanteur Dan Boeckner (Handsome Furs), Arlen Thompson (derrière la console pour Handsome Furs, We Are Wolves) et Dante lui-même (Johnny and the Moon)? Aucun.

"On se rencontre souvent, l’un et l’autre, sur différents projets, constate-t-il. C’est très positif comme dynamique. On est sûrs d’une chose: tout le monde s’est ressourcé. Lorsqu’on joue ensemble, les idées sont fraîches. Oui, on a un contrat de disques avec Sub Pop, mais on demeure quand même assez libres. Mais lorsqu’on donne le feu vert pour une nouvelle production, le chronomètre est activé."

Leur troisième disque (toujours sans titre) est d’ailleurs en train d’être complété, et c’est encore une fois Arlen qui assume le mixage final. "Tout s’est fait dans un laps de temps très serré. Nous n’avions pas le choix d’être très concentrés, dès le départ. Autant pour l’écriture que pour les enregistrements. En fait, les deux exercices étaient conjugués. Je le qualifierais de come together album."

"At Mount Zoomer était un exercice très spontané, ajoute-t-il. Les idées s’additionnaient de toutes parts. Ce prochain disque est plus concis et se rapproche beaucoup plus du travail que nous avons effectué pour Apologies to the Queen Mary. Même s’il y a assurément beaucoup plus de synthétiseurs. Zoomer était bien fignolé et nous avions mis beaucoup d’efforts sur le travail en studio. Le studio, c’est comme si la musique était soudainement placée sous le microscope. Il faut faire attention à ça. Pour cette prochaine production, il fallait maximiser nos rencontres. Live off the floor, ce furent de très belles sessions collectives."

Et pour ce qui est du spectacle, attendez-vous à une performance épique. "Nous sommes assez idéalistes par rapport à la scène. Il faut l’être! C’est ce qui caractérise le rock."

À écouter si vous aimez /
Arcade Fire, Handsome Furs, Thee Silver Mount Zion