Hedley : Dominer le cirque
Musique

Hedley : Dominer le cirque

Hedley nous rend visite et nous présente The Show Must Go, son dernier album. Discussion avec le chanteur Jacob Hoggard sur une industrie qui n’a plus de secret pour lui.

Voir: Avec votre premier simple intitulé Cha Ching, vous faites une sortie en règle contre la téléréalité. Voyez-vous cette chanson comme une forme d’éditorial?

Jacob Hoggard: C’est carrément ça. C’était important pour moi de revenir là-dessus et de dévoiler mon point de vue sur une expérience que j’ai déjà vécue. On choisit des jeunes et on leur promet la gloire instantanée… Avec cette chanson, j’ai voulu faire la description de cette machine à "succès". Avec, malgré tout, une pointe d’humour.

Vous avez vous-même participé à Canadian Idol il y a environ cinq ans. C’est donc possible de survivre à ce genre d’expérience?

Exactement, regarde ce que j’ai fait. Je suis parti! Je pense que la seule chose que devrait retenir un participant lors de ces concours, c’est d’être lui-même. Si les circonstances font en sorte que tu as le potentiel pour réussir une carrière, eh bien, ça se produira, si tu es honnête envers toi-même. Ça ne sert à rien de croire à la formule magique, elle n’existe pas. Ce que j’ai retenu de cette expérience, ce sont les rencontres que j’ai faites avec des personnes de l’industrie et des artistes déjà bien établis. Eux, ils existent depuis plus longtemps que cette émission de télévision.

On vous décrit souvent comme un groupe pop-punk et je ne comprends pas pourquoi. Y a-t-il vraiment un caractère punk dans votre musique?

Oh non! Je ne sais pas comment ce qualificatif a pu s’imposer. Tous ces gens qui nous qualifient de punks sont des ignorants. Ce sont ceux qui croient que Blink-182 est précurseur du mouvement punk, c’est ridicule. Avec les années, nous sommes restés un groupe rock et nous sommes devenus populaires. Par la même occasion, nous avons intégré une dimension pop dans notre musique. Même l’appellation pop-punk est plutôt étrange, je ne sais pas trop ce que ça veut dire. Mais si on considère qu’être punk est une question d’attitude, là, c’est différent. On aime bien démolir nos chambres d’hôtel et insulter les gens… Je blague!

Vous me semblez garder la tête froide en face de cette industrie, et l’atmosphère dans le groupe semble être très bonne. Quel est votre secret?

Si tu n’as pas de plaisir à faire ce métier, ça ne vaut pas le coup. On se considère chanceux d’avoir ce job. Ce serait con de ne pas prendre soin de nous dans ce groupe. Tout le monde peut avoir une mauvaise journée. Admettons que nous respectons l’espace vital de chacun d’entre nous.

À écouter si vous aimez /
Simple Plan, The New Cities, Faber Drive