I.No : Passage obligé
Musique

I.No : Passage obligé

I.No a pris du galon cette année et semble prêt pour une autre étape. Le groupe de Québec s’est démarqué et planifie la sortie d’un premier album.

Ça fait maintenant presque un an qu’I.No a fait paraître son premier EP. Une production de quatre chansons, en anglais, à l’effigie de la chanteuse Amélie Nault, qui signe les textes et les mélodies. En compagnie de son complice Olivier Beaulieu (batterie), le cofondateur du groupe qui est complété par Simon Pedneault (guitare) et Alex Blais (basse), elle s’est présentée sur scène avec une formation au caractère rock qui rend justice à sa sensibilité pop. Une formule bien intégrée qui a sillonné le Québec sans relâche au cours de la dernière année. À la veille de la saison estivale, l’heure est au bilan pour le groupe.

"Je ne sais pas si nous aurions dû commencer avec un album complet, se questionne Olivier Beaulieu. Je constate de plus en plus qu’un simple EP n’est plus un outil pertinent dans nos démarches actuelles de booking. Surtout pour les festivals, qui eux exigent un album distribué. Par contre, c’est quand même bien de débuter comme on l’a fait, on a multiplié les spectacles. On a fait parler de nous et le nom du groupe circule chez certains diffuseurs. Maintenant, c’est le temps pour nous d’enregistrer l’album. Quitte à mettre de côté certains engagements, on va s’y consacrer cet été."

Quelques pièces se sont démarquées à l’heure actuelle: Two Hearts sur quelques radios, et Troubled Waters qui, en spectacle, se distingue par son caractère épique. Tout pour nous laisser présager un futur album contrasté. "Les comparaisons, il y en a plusieurs, constate Amélie Nault. Toi, tu as déjà mentionné Feist. J’ai déjà entendu Joni Mitchell, et même Jeff Buckley! (…) Je n’y pense pas trop. Je crois que j’ai l’oreille pop, et je garde aussi une sensibilité jazz."

"On a une nouvelle chanson, continue Olivier, un peu dans le genre du groupe Phoenix, très pop et accrocheuse dans la rythmique. Amélie nous est arrivée avec une mélodie très jazz, très lyrique, qu’on a incorporée dans la pièce. Ça détonne, mais ça marche! À l’écoute de la maquette de cette chanson, on croirait presque entendre Ella Fitzgerald!" Le matériel s’accumule et le tandem nous décrit les quelques maquettes déjà enregistrées avec enthousiasme. Nul doute que l’album sera au rendez-vous.

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