Vincent Vallières : Airs de famille
Musique

Vincent Vallières : Airs de famille

Vincent Vallières en spectacle, c’est une communion fraternelle qui sait faire chanter les foules par des airs nouveaux. Sing along!

Déjà sur les routes du Québec, Vincent Vallières n’a pas attendu longtemps pour partager ses nouvelles chansons sur scène. Avec un cinquième album lancé en septembre dernier, il s’impose comme cet auteur-compositeur-interprète qui a su perdurer tout en s’attachant un public grandissant; ils sont plus de 20 000 à s’être procuré Le monde tourne fort. "Dans mon cas, c’est très bon, explique-t-il. Mon précédent, Le repère tranquille, doit être rendu autour de 35 000… Tsé, j’te parle de chiffres, mais c’est la réception des gens qui m’a surtout intéressé." Alors qu’il "cassait" ses compositions récentes dans de petites salles de la province, le public chantonnait déjà les paroles avec lui. "Et les réactions étaient fortes!"

Il est vrai que Le monde tourne fort compte plusieurs hymnes phares de Vallières. Pourtant, ce dernier fait partie d’un club sélect de chanteurs québécois qui ne sont pas associés à une ou deux chansons, mais à l’ensemble de leur oeuvre. "Sur iTunes, je ne vends pas beaucoup de chansons à la pièce, ajoute-t-il. Le monde achète tout le disque. C’est bien de savoir qu’il y en a encore qui écoutent les albums au complet!"

Tendre l’oreille vers l’entièreté du dernier de Vallières, c’est découvrir toutes les facettes de son univers d’auteur. Celles liées à sa vie de famille ajoutent une nouvelle portée aux chansons. "Ce n’est pas nécessairement facile d’aborder ça, mais c’est maintenant une évidence, précise le père de trois enfants. C’est ma vie, ça en fait partie. Je ne veux pas le mettre de l’avant, mais je ne veux pas le cacher non plus."

FRINGALE ET FRATERNITÉ

Le monde tourne fort a reçu plusieurs critiques élogieuses, mais le principal intéressé n’en fait pas tout un plat. "Le bon, comme le moins bon, je le lis une fois, pis j’en reviens. Il faut que j’aie faim de plus et de mieux. Il n’y a rien d’acquis. Le privilège, c’est d’avoir une bonne situation pour travailler. J’ai toujours eu de bonnes équipes, de bons musiciens."

Pour la présente tournée, c’est une bande hybride qui l’entoure. Il y a les musiciens de la première heure (Simon Blouin à la batterie et Michel-Olivier Gasse à la basse) et les nouveaux amis virtuoses (André Papanicolaou et Olivier Langevin aux guitares). Force est de constater que les rencontres musicales sont partie prenante de l’évolution artistique de Vallières. "On a aussi fait des années de tournée avec Louis-Jean Cormier [de Karkwa]. Pour Chacun dans son espace, c’était notre guitariste, notre buddy. Dans le truck, il nous faisait écouter des cuts des Tremblements s’immobilisent." David Brunet et Éric Goulet ont également déjà fait partie de la clique tricotée serré de Vallières. "Si les rapports d’amitié ne sont pas sincères, ça ne marche pas. Au Québec, c’est trop de route trop longtemps pour partir avec des inconnus. Ces gars-là, ce sont mes frères."

Avec cette deuxième famille, Vincent Vallières mène une saine double vie, car pour l’instant, pas question que la marmaille suive en tournée. "Ils sont trop petits. Tsé, on ne part pas avec nos nounous pis nos coiffeuses! (rires)"

À écouter si vous aimez /
Fred Fortin, Martin Léon, Yann Perreau

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LES AUTRES AVANT L’EUROPE

Au cours de l’entrevue, Vincent Vallières aborde ses projets, mais l’Europe n’en fait aucunement partie. "Ce n’est vraiment pas un désir. Ça représente beaucoup de temps et d’énergie. Moi, je mise sur la création de nouvelles chansons, sur le spectacle. J’ai surtout envie que ça marche encore plus ici, et je compte élargir mes horizons en écrivant pour les autres."