Ariel : Bête de scène
Musique

Ariel : Bête de scène

Le groupe Ariel signe un premier disque qui rend justice à sa personnalité scénique. Un recueil explosif qui ne passera pas inaperçu.

Le chanteur Ariel Coulombe vaquait aux derniers préparatifs du lancement de disque de la formation lorsque nous l’avons joint. "C’est toujours pareil! On s’y prend à l’avance et on fait tout pour que la veille, ce soit calme. Finalement, on se retrouve occupé à régler une multitude de détails à la dernière minute", nous indique le musicien qui mise beaucoup sur cette sortie médiatique. De notre côté, nous attendions depuis un bon moment déjà ce premier album. En fait, depuis la victoire d’Ariel aux Francouvertes en 2009, alors que les prestations de ce quintette explosif sur la scène du Lion d’or lui avaient permis de se démarquer du lot.

Le voici maintenant avec Après le crime en main, un premier album qui semble en tous points correspondre à l’énergie brute que dégagent sur scène les membres de ce groupe, complété par Jonathan Gagné (batterie), Benoît Desrosby (basse et clavier), Sélène Bérubé (clavier, voix) et Philippe Lemire (guitare). "La scène, c’est l’endroit où l’on se sent libre, et je crois que c’est une opinion que tous les membres du groupe partagent, indique-t-il. Ariel a été formé dans l’optique où nous pourrions avoir le véhicule idéal pour nous donner à fond. Avec cet album, notre défi, c’était de recréer le plus fidèlement possible cette énergie."

Afin de parfaire une formule déjà exposée il y a plus d’un an sur un premier maxi de six chansons, la formation montréalaise est allée chercher un réalisateur qui a fait sa marque. Gus van Go est celui qui a signé la réalisation des derniers disques de Priestess, Chinatown et Vulgaires Machins. Une rencontre inespérée pour Ariel, qui semble avoir apprécié cette association. "Avant même qu’on entame nos démarches, notre premier choix s’était arrêté sur Gus, avoue-t-il. Ça tombait bien, car il nous a approchés de son côté. On pourrait appeler ça un coup de foudre mutuel! Avec son collègue Werner F, c’est tout un tandem. Les deux se complètent à merveille. Gus, c’est l’Italien. Werner, lui, est calme et réservé, mais très rigoureux. Il te force à être le plus droit possible dans l’interprétation. Il repousse tes limites!"

En incluant les pièces Chargez!, Méfie-toi Méphisto et Les Sorcières, que nous retrouvions sur son EP, Ariel a ainsi revisité avec panache quelques petites bombes musicales qui commençaient à faire leur chemin sur les ondes de quelques radios universitaires. "Ces trois pièces cadraient bien dans l’ambiance que nous voulions créer avec les six autres chansons. On voulait que chacune de ces pièces ait sa propre personnalité tout en construisant un fil conducteur. Je vois cet album comme un recueil clair-obscur. Il y a un côté noir et un côté coloré. C’est un paradoxe qui nous représente bien."

Et pour l’année qui suit, Ariel fera tout pour vous en mettre plein la vue. "On aime ça créer un impact, que les gens arrêtent de parler et soient obligés de nous regarder. La pire chose qui pourrait nous arriver, c’est d’être considérés comme un groupe qui fait de la musique d’ambiance." Vous êtes avertis.

À écouter si vous aimez /
Malajube, Xavier Caféïne, Indochine