Phano L’Imposteur : Phanofans, à l’affût!
Il y a trop longtemps que Phano L’Imposteur a performé sur une scène de la région. Il y remédie dès cette semaine.
Les "phanofans" seront sans doute emballés d’apprendre que de nouvelles chansons pourraient être étrennées pendant le spectacle que Stéphane Boulianne, alias Phano L’Imposteur, offrira au Côté-Cour ce jeudi. "Ça va dépendre de mon groupe, si c’est trop pour eux autres… En principe, c’est des musiciens professionnels, ça fait que je me dis qu’ils sont capables d’en prendre!" rigole-t-il sans ménagement pour ses deux associés, Pascal Beaulieu et Réal Gagnon, ni pour le tromboniste philosophe François Bégin, qui vient se greffer à la bande pour le spectacle.
Ceux qui étaient présents à la Nuitte de poésie ont d’ailleurs eu un aperçu de ce nouveau matériel, puisque le poète-performeur aux multiples étiquettes y a présenté en primeur la chanson Tel que vu. Un deuxième album serait-il en préparation? "Je planche là-dessus, mais je veux casser mes nouvelles tounes en show. Après ça, je vais aller en studio."
Pour ceux qui ne seraient pas encore des initiés, les chansons du premier album de Phano L’imposteur, Si c’est pas d’un bord, peuvent être entendues et téléchargées sur le site Internet de l’artiste, www.phanolimposteur.com.
Prenant exemple sur Bruno Rodéo – qui s’est ainsi frayé un chemin jusqu’en première partie de Plume Latraverse aux prochaines FrancoFolies -, Phano trimballera dans sa besace des exemplaires de son album pour le vendre au gré du hasard. "Je vais essayer… C’est un de mes défauts. Je mets du temps dans la création, mais dans la promotion, c’est là que je coupe. Mais là, j’essaie d’être à mon affaire, de me vendre… De vendre le produit Phano L’Imposteur. C’est de la musique originale… J’aimerais ça que ça voyage un petit peu plus."
Voyager. Voilà une idée qui reviendra à quelques reprises au cours de l’entrevue.
Sans cesse en mode création, il profitait récemment d’une tournée de performance artistique organisée par Espace Virtuel dans l’est et les Maritimes (Rimouski, Moncton, Saint John, Halifax) pour s’imprégner de l’ambiance qu’apporte l’exil afin d’écrire de multiples vers. Les voyages sont toujours pour lui une bonne source d’inspiration. "La minute que je pars en voyage, je rentre dans ma pile de feuillets, et j’écris, des chansons, des poèmes. Je deviens marcheur dans la ville. Je m’arrête à des places, dans des cafés ou des bars… Quand tu arrives dans un nouveau lieu, tu es comme une éponge, tu absorbes tout, tu es sensible à tout ce qui se passe", explique-t-il. La Pologne, mais aussi Paris, Lyon, New York, tous les endroits visités ont eu un impact bénéfique sur sa création, littéraire, mais aussi artistique. D’ailleurs, un projet de photographie inspiré de ses voyages sera présenté au Café Cambio au mois de juin.
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