Dance Laury Dance : La route du vice
Le groupe Dance Laury Dance dérange et compte bien faire encore plus de bruit. Après avoir visité le Sunset Strip, il nous revient gonflé à bloc.
Le chanteur Max Lemire flotte sur un nuage. En effet, le groupe Dance Laury Dance vient de compléter sa première tournée canadienne et, au moment de cette entrevue, se dirigeait vers Los Angeles pour y donner un spectacle au Viper Room, situé dans le Sunset Strip. "Pour nous, c’est très inspirant, indique-t-il. On va jouer là-bas et on va en profiter pour visiter le Whisky A Go Go et le Troubadour. Deux salles mythiques qu’on a bien hâte de voir. Ça va faire du bien! Traverser le Canada, c’est cool, mais… le Canada, des fois, c’est vraiment plate. Surtout l’Ontario et le Manitoba."
On se demande si le groupe a dérangé quelque peu la quiétude de certaines régions du ROC (Rest of Canada). Avouons-le, la formation n’y va pas de main morte lorsqu’elle incarne le sex, drug and rock’n’roll sur scène. "On ne fait pas trop de compromis, on se défonce à chaque fois sur la scène. Il faut que ce soit un défoulement. En général, le monde aime ça et comprend l’idée. C’est sûr qu’on n’est pas très connus dans le ROC. Mais il y a des places qui sont quand même achalandées. D’autres sont presque vides, comme à Saskatoon."
Si vous voulez une comparaison, pensez au groupe Airbourne. Ouvertement inspiré par le groupe australien et d’autres classiques du genre, tel Motörhead, Dance Laury Dance s’est positionné sans hésiter dans une formule qui ne fait aucune concession. En fait, une seule chose a changé: "On a arrêté de boire avant les spectacles, avoue-t-il. On fait ça après maintenant." C’est à croire que les autres formations rock se prennent trop au sérieux. "J’aime pas ça porter des jugements sur les autres groupes. Chacun fait son truc. Ce que le monde pense de nous… je m’en fous pas mal. Ceux qui veulent se prendre au sérieux, ben, c’est leur problème. Dans le fond, c’est simple: si tu n’aimes pas le groupe, tu ne l’écoutes pas, voilà tout."
Après une participation au Global Battle of the Band l’année dernière, un premier disque intitulé Out with Rockers a vu le jour. "Les concours, pour un groupe amateur qui n’est pas sous contrat, c’est le seul moyen d’aller chercher du financement. Il n’y a pas longtemps, on a gagné celui de Shawinigan. C’est quand même 1500 $, en plus d’un engagement au Festival d’été là-bas. Maintenant, on prépare notre deuxième disque. Disons qu’Out with Rockers n’est pas tout à fait ce que nous souhaitions."
Avec la réalisation d’un vidéoclip pour la chanson Living for the Roll, qui a été tourné au bar Vinyl à Montréal, on peut voir que le quintette sait comment maîtriser son image drunk’n’roll. Il reviendra sous peu dans un lieu de prédilection, le Dagobert, mais c’est un autre endroit qui a nourri sa réputation: le bar de danseuses Lady Mary-Ann. "Notre local de pratique était juste à côté, précise Lemire. L’endroit parfait pour une bière d’après-jam. L’idée nous est venue d’y faire un spectacle et l’établissement a embarqué dans l’idée. On a fait ça deux fois. On va sans doute répéter l’expérience au printemps prochain."
À écouter si vous aimez /
Airbourne, Motörhead, Foo Fighters