Festival international de musique actuelle de Victoriaville (FIMAV) : Le FIMAV est de retour!
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Festival international de musique actuelle de Victoriaville (FIMAV) : Le FIMAV est de retour!

Après une année de pause, Michel Levasseur nous ramène un FIMAV comme on l’aime, avec une programmation variée et… risquée! Toujours à découvrir.

En feuilletant la programmation de la 26e édition du Festival international de musique actuelle de Victoriaville (FIMAV), plusieurs choses frappent l’habitué: d’abord, il y a une journée de moins qu’avant (ça débute le jeudi et ça se termine le dimanche soir), les concerts au cégep ont disparu, et puis on ne voit pas beaucoup de ces noms qui semblaient toujours revenir (les John Zorn, Fred Frith, Thurston Moore, etc.). Par contre, la représentation québécoise semble plus importante que jamais.

Moins long et plus local, ça sent la crise économique, non? Le directeur artistique du festival, Michel Levasseur, a une tout autre explication: "On revient avec une programmation très risquée, tout à fait dans l’esprit d’une réaffirmation du mandat du FIMAV. D’après moi, le niveau de qualité et de créativité que l’on trouve chez nous est très élevé. J’ai reçu près de 800 propositions pour le festival de cette année, et si la représentation québécoise est grande, c’est parce que ces propositions sortaient du lot."

La soirée d’ouverture sera marquée, entre autres, par le concert Land of Kush, de Sam Shalabi, qui se présente sur scène avec 22 autres musiciens! "Et un répertoire complètement nouveau, différent de ce qui est paru sur disque en 2009, précise Levasseur. Et dans des conditions de production maximales, devant pas mal de journalistes et de programmateurs étrangers. C’est un peu ça qu’on cherche à défendre cette année, le fait que notre musique est tout aussi exportable que celles qui viennent d’ailleurs, et qu’elle mérite aussi d’être encouragée." Notons également Les Filles électriques, Les Momies de Palerme ou le concert de clôture, 7 Têtes de René Lussier.

Le grand nom étranger qui ressort de la programmation, c’est celui du trompettiste américain Bill Dixon, qui se présente pour la première fois à Victo avec un projet personnel (on l’a vu avec Cecil Taylor en 2002). "Depuis qu’il a quitté l’enseignement, il y a quelques années, on lui offre beaucoup d’occasions de jouer avec de grands ensembles. Cette fois, il nous présente Tapestries for Small Orchestra, dont un album est paru en novembre. Il y a là cinq trompettistes, un percussionniste, et même un clarinettiste de Québec, Michel Côté. Ils vont débarquer au FIMAV quelques jours avant pour répéter du nouveau répertoire que nous enregistrerons pour les disques Victo!" On note encore les noms de Charlemagne Palestine, Catherine Jauniaux ou Jean-Jacques Birgé et Antoine Schmitt, qui arrivent avec une centaine de petits lapins robotiques primés au festival Ars Electronica.

Et puis il y aura aussi, pour la première fois, des installations sonores présentées à l’extérieur (l’une d’Yves Daoust, l’autre d’André Pappathomas), et à l’intérieur (Érick D’Orion), du cinéma et, autre nouveauté, deux salles au Colisée, ce qui permettra aux festivaliers de rester sur place, plutôt que de changer d’endroit constamment. Bref, encore et toujours, y’a du nouveau à Victo!

À voir si vous aimez
Autre chose que de la pop prévisible, le dépaysement sonore, les expérimentations