On ne fait que commencer à entendre parler du scénographe André Barbe et du metteur en scène Renaud Doucet. Le tandem présente ces jours-ci à l’Opéra de Montréal une irrésistible Cendrillon. Un divertissement de haut vol. Le spectacle, créé en France, nous transporte dans l’Amérique des années 50. Les décors en mettent plein la vue. La cuisine est rose et disproportionnée. Le palais est digne de Las Vegas. La forêt enchantée a toutes les apparences d’un ciné-parc. Bien que son intrigue soit connue de tous, l’opéra de Massenet est rarement monté. Peut-être parce qu’il ne contient pas de grands airs. Un défaut que la mise en scène et l’interprétation compensent ici largement. Les amoureux de Julie Boulianne et Frédéric Antoun sont particulièrement attendrissants. La belle-mère de Noëlla Huet, truculente. À la Salle Wilfrid-Pelletier jusqu’au 3 juin.