Big Bazar : Brève scène 2010-06-17
Antimilitarisme, méfiance envers les médias, révolution des moeurs sexuelles… il est surprenant de voir à quel point les idéaux qui ont présidé à la création du Big Bazar il y a près de 40 ans sont toujours au coeur de nos vies. Cela dit, la façon de les exprimer, elle, a considérablement vieilli. Les textes de Michel Fugain sont naïfs, pour ne pas dire manichéens. Heureusement qu’il y a les musiques (malheureusement préenregistrées) pour sauver la mise. Beaucoup plus près de la revue que du théâtre musical, la production qui tient l’affiche du St-Denis jusqu’au 19 juin, avant de parcourir le Québec de la fin août à la mi-novembre, est mise en scène par Édith Myers avec peu d’imagination mais une appréciable sobriété. Parmi les 12 interprètes, on trouve de vraies belles voix, notamment celles de Brigitte Boisjoli et Caroline Marcoux. Mais c’est Gardy Fury qui impressionne le plus et sur tous les plans.