CHATEAU : Vie de CHATEAU
CHATEAU renouera avec le public du FestiVoix de Trois-Rivières cet été, deux ans après sa première présence à l’événement. Rencontre avec deux membres de la formation shawiniganaise.
Marjolaine Arcand
La formation CHATEAU se prépare à enflammer les planches du Café-galerie l’Embuscade le 28 juin prochain (et non le 30 juin, tel que mentionné dans la brochure du FestiVoix), alors qu’elle se produira en première partie d’Ariel King.
Tous dans la vingtaine, les gars du groupe shawiniganais sont flattés de figurer au nombre des voix émergentes qui animeront l’établissement de la rue Badeaux durant le FestiVoix. "Les bands qui y jouent sont tous bons", se réjouit le guitariste, François Zaidan. "Et c’est plus motivant de jouer dans ce contexte que sur une grosse scène devant personne", renchérit le chanteur Frédéric Boisclair, qui promet de créer une véritable expérience pour le public. "En spectacle, on crée une bulle et les gens aiment y entrer", image-t-il.
Effectivement, les gens semblent apprécier la bulle de CHATEAU, puisque le succès frappe aux portes du palais pour le groupe. Les membres sont d’ailleurs les premiers surpris par cette popularité grandissante. "On vient de faire deux shows à Montréal et c’était plein. On fait de la pub, mais de voir que les gens se déplacent pour nous, ça reste tout de même surprenant", avoue François.
MAÎTRE DE SON UNIVERS
Outre Frédéric (voix, guitare) et François (guitare, claviers, voix), le groupe est formé de Jason Ducharme (basse) et d’Alexis Aubin-Marchand (batterie). En plus des quatre musiciens, CHATEAU compte sur la présence de Pascal Champagne (ponctuellement remplacé par Éric Andrade) aux projecteurs.
Ces derniers contribuent à créer l’univers de CHATEAU à l’aide de projections dirigées non pas sur un écran plat, mais directement sur le groupe en performance. "À la base, c’est un peu une manière de pallier le manque d’éclairages de certaines salles, explique François. Avec les projections, on crée quelque chose d’un peu plus unique. Et c’est pas mal plus tripant", raconte-t-il.
UN SON FORTIFIÉ
Si le premier EP du groupe, lancé en 2009, était à saveur assez rock, les fans ne doivent pas se surprendre de l’évolution du son de CHATEAU. "On fait du rock, mais on essaie de "challenger" la forme en restant pop", définit François, qui se plaît à qualifier leur style de pop psychédélique. Psychédélique? Pas étonnant avec des influences papillonnant entre le rappeur Kanye West et le compositeur classique William Basinski, en passant par Can, groupe de rock instrumental allemand des années 70. "On travaille à trouver notre son, expose Frédéric. On veut faire un disque dont on est fiers."
L’enregistrement de leur premier disque débutera au mois d’août et la formation a décidé de prendre les grands moyens pour atteindre ses objectifs: elle a loué une maison en campagne, sur une montagne, face à un lac, où le studio d’enregistrement sera installé.
"On va vivre là, tous ensemble", dévoile François. Les membres du groupe n’y mèneront pas la vie de château pour autant. "On voulait ne déranger personne et ne pas se faire déranger", affirme-t-il. "Si on avait fait ça à Montréal, on aurait été distraits par n’importe quoi, ricane Frédéric. Là, on pourra jouer comme on voudra!" Et si la vie commune va comme sur des roulettes, CHATEAU devrait accoucher du gravé au courant de l’année qui vient.
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