Bedouin Soundclash : Avec le King
Bedouin Soundclash porte la touche finale à son prochain disque et nous présentera au FEQ quelques extraits de cette nouvelle production prévue pour l’automne.
La formation canadienne Bedouin Soundclash est plongée dans la réalisation de son nouvel album au moment de l’entrevue. Au cours de notre conversation avec le bassiste Eon Sinclair, quelques accords se font entendre au loin. Le musicien nous semble pour le moins enthousiaste et constate avec soulagement que le processus respecte l’agenda.
L’album précédent, Street Gospels, remonte à 2007, et le trio, qui vient d’accueillir dans ses rangs le nouveau batteur Sekou Lumumba, est impatient de présenter sur scène son nouveau corpus de chansons. "On a toujours eu des intérêts assez variés en ce qui concerne la musique, constate Eon. Cette fois-ci, le travail solo de Jay (Malinowski, guitariste et chanteur, qui nous a offert le disque Bright Lights and Bruises il y a quelques mois) nous a influencés. Disons que l’afrobeat et le reggae fréquentent maintenant le folk. Ça justifie le mot soundclash!"
Et les musiciens n’ont pas fait les choses à moitié en ce qui concerne le volet studio. Bedouin Soundclash a donné les commandes à King Britt (producteur et DJ de Philadelphie, une sommité dans la musique urbaine et funk) pour parfaire cet exercice. "En ce moment, nous sommes avec lui, on réécoute quelques sessions. La plupart des gens que nous avons rencontrés à Philadelphie nous disaient qu’il est en quelque sorte le "maire non officiel" de la ville! C’est une légende, ça ne fait aucun doute. C’est notre manager qui a fait le contact et qui a organisé une rencontre. King Britt a aimé notre travail et nous a offert ses services. C’est une expérience unique, il a une culture musicale phénoménale."
Si King Britt est aux commandes du studio, le groupe, lui, est maintenant à la tête de sa propre compagnie de disques: Pirates Blend Records. Un pas en avant qui lui procure une indépendance artistique intégrale. "Mais ça a été beaucoup de paperasse!" avoue le bassiste en riant. "C’est très intéressant d’en connaître un peu plus sur l’industrie et le côté business. Disons qu’on comprend mieux ce qu’on peut se permettre et ce qu’on ne peut pas. C’est encore tout nouveau! So far, so good!"
À écouter si vous aimez /
Xavier Rudd, Matisyahu, The Clash