They Called Me Rico – Frédéric Pellerin : Deux mondes
De passage au FestiVoix, Frédéric Pellerin fait d’une pierre deux coups. Après une prestation avec Madcaps sur la grande scène Loto-Québec, il présentera son projet solo They Called Me Rico dans l’ambiance intime du Zénob.
They Called Me Rico est né quelque part en septembre 2009. Profitant d’une période d’accalmie entre deux séries de concerts de la formation Madcaps, le chanteur Frédéric Pellerin – à ne pas confondre avec le conteur – s’est alors lancé dans un projet engendrant un peu moins de décibels. "J’adore ça faire du rock et de la musique, disons, plus musclée, mais j’avais besoin de retourner à quelque chose d’un peu plus calme, admet-il. Je voulais aussi faire quelque chose où j’étais seul; j’avais envie d’être en plein contrôle."
Ce pouvoir décisionnel s’exprime entre autres dans le choix du répertoire, qui va dans différentes directions. They Called Me Rico propose des compositions originales, revisite des pièces de Madcaps en plus d’interpréter des classiques du blues et du folk. "Ce qui garde le tout homogène, c’est l’interprétation, les sonorités et le choix de l’instrumentation. Je commence le spectacle seul. J’ai une vieille guitare métallique, très typique. Je m’accompagne aussi à la batterie, seulement avec la grosse caisse et une cymbale. Après ça, il y a des gens qui se greffent à moi, tout dépendamment des soirs. Il y a certains shows que je fais complètement seul, en homme-orchestre, d’autres, comme au Zénob, où je reçois des invités", explique celui qui comptera sur le talent de Dominic Laroche (Steve Hill) et Nicolas Grimard (Caïman Fu) le 2 juillet. Et comment vit-il l’expérience de chanter en solo? "Je te dirais que le contact est plus facile à faire avec la foule, seul. Je me permets plus de prendre mon temps, de raconter des anecdotes, de présenter les chansons, de discuter un peu avec les gens. Avec Madcaps, ce n’est pas la même chose. C’est un spectacle où on met plus l’accent sur la musique, l’énergie. Jusqu’à maintenant, avec They Called Me Rico, ça s’est vraiment bien passé. J’ai peut-être fait six représentations. Mais c’est plus difficile techniquement: il faut garder le rythme, rester concentré à la guitare, et tu n’as pas de filet de sécurité."
Pour le moment, le projet They Called Me Rico n’existe que sur scène. Aucune chanson n’a été immortalisée sur disque. "Ça, c’est un projet que je veux faire très, très bientôt! Dès que j’aurai plus de temps – là, j’ai un gros bébé de deux semaines! -, soit vers la fin de l’été, je devrais commencer à travailler là-dessus. Et je veux vraiment faire ça de manière organique, à l’ancienne. Je veux me louer une machine à rubans – de nos jours, tout le monde enregistre par ordinateur – pour capturer l’essence qu’on retrouvait dans les vieux enregistrements blues", explique le musicien qui a un petit penchant pour un son primitif, pas très propret. Par ailleurs, la sortie d’un album n’indiquera pas la fin de son projet principal, Madcaps. "Je ne me passerais ni de Madcaps ni de They Called Me Rico. Je ne pense pas que les deux projets se pilent sur les pieds. Tu vois, au FestiVoix, je suis capable de combiner les deux. On va retourner en France avec Madcaps, et j’ai l’intention de faire des spectacles solos en même temps. Pour moi, les deux se complètent", conclut-il.
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